Réunie mercredi, l’assemblée générale de l’ARF, qui rassemble des représentants des groupes politiques de toutes tendances dans les conseils régionaux, a adopté un voeu en ce sens, rendu public vendredi 6 décembre.
Faisant notamment référence aux manifestations en Bretagne, les élus régionaux prônent « un changement radical dans l’organisation de l’action publique » car « les élus et les citoyens ne peuvent pas tout attendre d’un Etat par définition éloigné du terrain et privé de marge de manoeuvre, du fait de l’état des finances publiques ».
Imaginer l’avenir des territoires – « Il leur revient de se prendre en main pour imaginer l’avenir des territoires, structurer les filières économiques, préserver les services publics, fédérer les acteurs », affirme le texte. « Les régions ont sauvé les Trains express régionaux, rénové les lycées. Aujourd’hui, elles innovent au quotidien pour mettre en oeuvre la transition énergétique, expérimenter le service public régional de l’orientation, imaginer l’usine du futur, aider les PME-ETI à exporter… D’autres collectivités suivent la même voie », expliquent les conseillers régionaux.
Estimant que « le temps est venu de changer de logiciel », l’ARF fait le voeu « d’une relation adulte entre l’Etat et les régions, autour de deux principes: rendre à l’Etat son rôle de stratège et de garant de l’égalité entre les citoyens ; adapter les politiques publiques aux spécificités des territoires ».
Expérimentations – « Il s’agirait, développe l’ARF, de donner la capacité, selon les territoires et dans le cadre de la loi de la République, d’expérimenter des modalités d’organisation particulières, d’adapter les règles (y compris fiscales) aux enjeux locaux et d’évaluer les résultats de cette expérimentation à l’issue d’une période de 5 ans. Bref, de libérer les énergies créatrices, tout en simplifiant l’action publique ».
Selon le texte, « cette possibilité d’un droit à la différence pour les régions ne remet donc aucunement en cause l’égalité territoriale. Au contraire, elle la renforce ».
L’ARF juge que « la crise invite l’ensemble des pouvoirs publics à rechercher des idées neuves qui ont fait leurs preuves dans le reste de l’Europe et à dépasser une confiance aveugle et obstinée dans un modèle jacobin durablement en crise ».
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