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Le Premier ministre, Jean Pierre Raffarin, a annoncé, le 1er juillet, la reprise partielle du pôle chimique de Toulouse. Seules les activités hors phosgène (chlore et ammoniac) sont autorisées à redémarrer. Les plus petites entreprises spécialisées dans la fabrication de l’AKD (hydrofugeant du papier) et de médicaments devraient être opérationnelles rapidement. Tête de pont du pôle chimique, le groupe SNPE et sa filiale Tolochimie (600 salariés) doivent attendre l’avis du conseil départemental d’hygiène, le 11 juillet. Localement, la décision ne satisfait personne. Les associations de riverains souhaitent la fermeture ou le déménagement du site hors agglomération. Côté syndicats, l’inquiétude demeure. En effet, les activités liées au phosgène représentaient 70% de la production avant l’accident du 21 septembre.
L’autorisation du gouvernement reste soumise à de strictes conditions de sécurité. Le groupe SNPE a six mois pour sécuriser le site (stockage, réseau incendie, transport des produits). Les périmètres de sécurité ont également été réduits aux limites du site pour la première zone dite létale, et à 400 mètres pour la zone 2 intégrant encore 25 habitations. La SNPE dispose de cinq ans pour faire coïncider les deux périmètres. La reprise est assortie d’un plan d’accompagnement. Un observatoire sera rapidement mis en place pour assurer le suivi des entreprises touchées. 4,5 millions d’euros ont été débloqués et un plan de reconversion économique sera étudié lors du prochain CIADT. Enfin, pour revaloriser l’image de la ville Toulouse dispose d’une ligne de crédits de 120 000 euros.
Laurence Lafosse
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