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[Opinion] Opendata

Pour en finir avec de fausses informations sur l’IGN !

Publié le 06/11/2013 • Par Auteur associé • dans : France, Opinions

Certains opérateurs de la cartographie numérique tentent régulièrement de se construire une notoriété en dénigrant celle de l’IGN, quitte à diffuser de fausses informations. Dernière tentative en date, celle de M. Musquet, président d’OpenStreetMap (OSM) qui, dans les pages de la Gazette.fr et à l’occasion de la publication du rapport Trojette sur l’open data le 5 novembre, tombe cette fois dans l’outrance.

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Pascal Berteaud

Pascal Berteaud

directeur général de l’IGN

La publication du rapport Trojette sur l’ouverture des données publiques est une nouvelle occasion de commentaires et de débats sur l’open data. Sujet abordé le plus souvent avec mesure, mais parfois en perspective outrancièrement caricaturale.
Certes « Tout ce qui est excessif est insignifiant », selon le mot de Talleyrand, mais le dénigrement de l’IGN et la condescendance affichée par M. Musquet, président d’Open Street Map, dans son interview à lagazette.fr imposent de rappeler quelques vérités.

On aurait pourtant préféré que M. Musquet raconte comment l’utilisation des données publiques déjà libérées, lui avait permis de bâtir son projet OpenStreetMap, comment la libération de nouveaux référentiels de données publiques allait l’aider à améliorer ses cartes sur les parties du territoire dans lesquelles elles sont pour le moins succinctes, ou qu’il nous parle de l’évolution du nombre de ses contributeurs bénévoles.

Contrairement à ce qu’avance M. Musquet « avec la politique de non remplacement d’un fonctionnaire sur deux, il est difficile de s’adapter, l’agence vieillit », l’IGN n’est pas un organisme vieillissant, la moyenne d’âge y est de 44 ans, la même par exemple que celle de la fonction publique territoriale au sein de laquelle M. Musquet exerce la profession de « chargé de mission open data ».

L’IGN est en outre le plus gros organisme français de recherche dans les sciences de l’information géographique. Ses laboratoires sont internationalement reconnus et leur activité est un facteur clé de la précision des systèmes de localisation par satellites GPS et Galileo, systèmes que M. Trojette cite d’ailleurs en exemple comme des précurseurs de l’open data !

270 agents sur le terrain – Contrairement à ce qu’écrit M. Musquet, l’IGN n’actualise pas ses données avec « moins de 50 personnes », mais avec ses 270 agents missionnés sur le terrain, ainsi qu’avec les contributeurs volontaires signalant pas moins de 400 informations de correction ou d’actualisation par mois, et encore avec l’apport de nos partenaires de collectivités territoriales et de services d’incendie et de secours (SDIS) au travers de dispositifs collaboratifs.
Cette dernière année, ce sont ainsi près de 10 millions d’objets qui ont été mis à jour dans les bases de données que diffuse l’IGN, dont 4 millions de bâtiments et 1,3 million de points adresses ; ce sont près de 100 000 voies supplémentaires qui ont été nommées ; c’est un tiers du territoire qui a été couvert par des photos aériennes de haute résolution.
Quotidiennement ce sont 100 000 visites d’internautes sur le Géoportail ; mensuellement, ce sont plus de 30 téra-octets (To) de données IGN qui sont téléchargées.

Des chiffres qui, à eux seuls, suffisent à réfuter l’accusation de données qui ont « mal vieilli », même si l’on trouvera toujours des esprits chagrins prompts à monter en épingle les inévitables et certes regrettables erreurs résiduelles.

Changement de modèle – Contrairement à ce que semble insinuer M. Musquet, l’IGN ne tarifie pas ses données pour des questions de mauvaise gouvernance, mais tout simplement parce que l’État lui demande de trouver des ressources à hauteur de 35 % de ses dépenses, et que le passage de la vente de données, son modèle historique, à la vente de services, son modèle futur, ne peut se faire que dans le temps.

Le mode de gouvernance de l’IGN n’est sans doute pas parfait, mais il s’exerce dans un cadre démocratique et sous le contrôle de l’État, garant des intérêts de l’ensemble de la population.
D’ailleurs, en parlant de gouvernance et puisque le rapport Trojette invite à explorer de nouveaux modèles économiques, M. Musquet peut-il nous éclairer sur le budget d’OSM, ses sources de financement, les relations entre OSM France et la maison mère, le lieu et les modalités d’hébergement de ses données ? Où trouver ces informations ? Pas sur le site internet d’OSM…

Licence « contaminante » – M. Musquet, OpenStreetMap est un beau projet – nombre d’agents de l’IGN font d’ailleurs partie de vos 150 contributeurs – qui permettrait de générer de la création de richesse dans notre pays si vous n’étiez pas contraint par vos commanditaires anglo-saxons d’utiliser une licence dite contaminante qui de fait impose la gratuité de tout référentiel géographique produit en utilisant vos données.

C’est pour cette raison d’ailleurs que l’IGN ne peut utiliser vos données pour la mise à jour de ses bases alors qu’un partenariat semblerait tout à fait naturel et souhaitable. Nous profitons d’ailleurs de cette tribune pour renouveler nos propositions de travailler ensemble.

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Pour en finir avec de fausses informations sur l’IGN !

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Jean-Christophe

07/11/2013 11h21

Concernant les informations au sujet des finances de la fondation, elles sont ici :
http://wiki.osmfoundation.org/wiki/Finances
Pour l’hébergement des données c’est là :
http://wiki.openstreetmap.org/wiki/FR:Servers
Globalement toutes les questions que l’on peut se poser sur OSM trouvent une réponse sur le wiki de l’association ou de la fondation.
Personnellement j’ai trouvé ces informations en quelques secondes et je ne suis pourtant plus si jeune que ça. Comme quoi, les difficultés d’adaptation de l’IGN se sont peut être pas liées à l’age…

Pour la licence « contaminante », ça me fait penser à ce que disait Steve Ballmer (l’ancien pdg de Microsoft) il décrivait Linux et les systèmes d’exploitations libres, comme « un cancer qui contamine la propriété intellectuelle dès qu’il la touche »
Mais d’un autre coté on peut aussi comprendre que les contributeurs bénévoles d’OSM ne voit pas d’un très bon œil que leur travail soit exploité commercialement.

Arnaud Vandecasteele

07/11/2013 08h20

Monsieur Berteaud,

Même si votre texte comporte un certain nombre d’incohérences et d’approximations,je n’argumenterai pas point par point celui-ci. Cela prendrait malheureusement trop de temps et je ne souhaite pas non plus polémiquer. Même si je reste persuadé que l’IGN est un formidable organisme, votre vision de la donnée ouverte n’a plus sa place aujourd’hui. D’autant qu’à mon sens, le savoir faire de l’IGN ne réside pas dans la donnée elle même, mais plutôt dans les processus de vérification, de qualification de la qualité, etc. La donnée géographique n’est que le résultat final d’une expertise que vous avez.

Néanmoins, je ne résiste pas à l’envie de rebondir sur votre phrase d’introduction « Certains opérateurs de la cartographie numérique tentent régulièrement de se construire une notoriété en dénigrant celle de l’IGN ».
Je souhaiterais vous rappeler votre numéro 68 d’IGN Magazine, dont l’article en page 13 portait l’intitulé « OpenStreetMap, ou les gentils amateurs de la cartographie ». Au-delà du titre qui pourrait déjà faire polémique, vous affirmez en P°15 « En un mot, quand on a besoin de fiabilité, de qualification, de continuité, les données de l’IGN deviennent incontournables. L’IGN, c’est la référence ! », sous-entendu OSM c’est pour les rigolo. Je ne suis plus certain de savoir qui dénigre qui. D’autant plus que de nombreux travaux scientifiques tendent à prouver que la qualité des données OSM est meilleures dans certaines régions, notamment urbaines, que les données publiques ou privées. Vous trouverez dans cet article « Comparison of Volunteered Geographic Information Data Contributions and Community Development for Selected World Regions » (http://www.mdpi.com/1999-5903/5/2/282), une intéressante analyse d’OSM à travers 12 régions urbaines. N’oublions pas qu’OpenStreetMap (OSM) et ses implications ne se limitent pas à la france elle-même. L’analyse de ce phénomène dans d’autres pays (Allemagne, Angleterre, etc.), fournit d’intéressants indicateurs sur l’évolution et les implications potentielles de ce projet.

Quoi qu’il en soit, il est vrai que les données de l’IGN ont encore aujourd’hui le statut de référentiel cartographique pour beaucoup d’institutions. Mais pour combien de temps encore ? De nombreux organismes ont fait le choix de se tourner vers des modèles alternatifs (OSM, Google, etc.) car vous n’étiez pas en mesure de répondre à leurs attentes ou alors à des coûts prohibitifs. Il est facile de mettre aujourd’hui en avant la gratuité de certaines données que vous produisez, mais il ne faut pas oublier que vous y avez été obligé. Ce n’est nullement venu d’une initiative de votre part.

Je n’entrerai pas plus dans les détails, car mon commentaire commence à être plutôt long. Néanmoins, même si je comprends les implications et les obligations de l’IGN, il est important de comprendre que le paysage de la géomatique et que les modes de gouvernances ont évolué. Une entreprise, un organisme ne survit que grâce à sa capacité d’innovation et celle-ci est basée en partie sur son adaptation au changement et à sa capacité d’anticipation. C’est pourquoi, plutôt que de retarder l’échéance comme le fait actuellement l’IGN, je serais d’avis de tisser des liens, créer des projets avec ces nouvelles formes de production d’information. Si vous le souhaitez, vous pouvez consulter l’article sur ce sujet que nous avons publié à ce sujet : « Is the rise of Volunteered Geographic Information (VGI) a sign of the end of National Mapping Agencies as we know them » (http://www.mun.ca/geog/people/faculty/rdevillers/2012_Devillers_VGI_final.pdf).

Enfin, je reste bien évidemment ouvert à toute discussion et je serai heureux d’échanger avec vous.

Cordialement

Arnaud Vandecasteele

Yves

07/11/2013 11h10

Je me permet de réagir en tant que simple utilisateur/contributeur d’OSM.
Je pense que les cultures et les mode de fonctionnement d’OSM et de l’IGN sont très différentes, d’où une incompréhension qui me semble assez normale.

Sur l’aspect anglo-saxon, il me semble important de préciser que si l’origine du projet est anglaise, celui-ci est désormais très largement international.

Concernant la licence d’utilisation des données d’OSM, c’est un point central.
Si je contribue au projet, c’est que moi, comme tout un chacun peut profiter pleinement des données, en les téléchargeant dans leur intégralité et avec les utiliser avec des contraintes extrêmement faibles (zéro coût, uniquement l’obligation de citer la source, même pour une utilisation commerciale: la liberté, en somme).
En contrepartie, si ces données sont mélangées à d’autres, la licence contaminants oblige de permettre la publication de l’ensemble de manière libre.
C’est meilleur moyen de contribuer à l’enrichissement collectif des données. Ou alors, d’un point de vue plus chagrin, c’est le moyen de ne pas prendre aux contributeurs d’OSM sans leur donner en échange.

Yves
Note: anglo-saxons, non mais, vraiment ??

nka

08/11/2013 11h21

En quoi la gratuité est-elle subversive (utilisation de l’adjectif « contaminant ») ? Quelle confusion n’est pas faite là entre richesse et argent ? Une richesse ne peut donc pas être gratuite si elle est abondante ?
Le modèle commercial n’est-il pas, lui aussi, contaminant ? Car celui qui ferait payer une donnée publique encouragerait l’acteur qui paie cette donnée à la faire payer à son tour à ceux qui en auraient besoin.
Sans compter le danger d’enfermement des données.
Peut-on vraiment critiquer une démarche qui garanti un accès universel et à moindre discrimination (la fracture numérique en étant déjà une suffisante) au savoir et à des connaissances publiques (topographie du territoire) ?
Il y a peut-être une lacune dans notre manière de considérer la richesse, nos indicateurs de performances sont peut-être trop asservis à la monnaie. De nombreuses richesses ne sont pas valorisées mais pourtant sont réelles.

Jean-Christophe, Steeve Ballmer parlait de cancer, Google y a vu une opportunité et son système android est devenu majoritaire.
Les licences libres définissent un espace de construction collective, et garantissent que personne ne pourra s’approprier le fruit d’un travail, qu’il soit bénévole ou rémunérée, à contribuer à cette construction commune.

Jean-Christophe

09/11/2013 09h31

En citant Ballmer, je ne voulais évidement pas cautionner ses propos. C’était plutôt une manière de montrer à quel point la culture du libre peut faire peur à ceux qui s’enrichissent en créent artificiellement de la rareté.
Avec le numérique tout est naturellement copiable à l’infinie pour un coût quasi-nul. Il est beaucoup plus facile de gagner de l’argent en proposant un service qu’en instituant une rente sur les copies.
L’obligation de redistribuer un travail dérivé sous le même type de licence permet d’empêcher qu’une entités s’approprie ce qui était jusque là un bien commun.
Mais que Microsoft défende ses intérêts privés peut se comprendre. En revanche que l’on puisse être accusé de contrefaçon si l’on copie les cartes de l’IGN ou tout autres données produite en grande partie avec de l’argent public devrait nous amener à réfléchir.
Attention aussi avec les amalgames récurrent entre libre et gratuit. Les projet libres ne sont pas forcément gratuits. Ils nécessitent toujours une contribution qui peut prendre diverses forment : apports de données, écriture de code, correction ou remontée de bugs, traductions de documentation et parfois soutiens financier. Dans l’univers du libre la gratuité n’est pas un but mais une conséquence.

Fedir

13/11/2013 02h37

Il y a un peu plus des contributeurs dans OpenStreetMap France :
http://resultmaps.neis-one.org/oooc?zoom=11&lat=48.84034&lon=2.28469&layers=B00TFFFFFT

OpenStreetMap France - Christian Quest

08/12/2013 10h51

Le CA d’OpenStreetMap France a réuni sur une page de son site les réponses à des questions légitimes qui ont été posées sur le fonctionnement de ce projet afin de lever tout doute sur celui-ci. A compléter si besoin en fonction des commentaires laissés sur notre site.

A lire sur http://openstreetmap.fr/activite-osm-en-france

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