IABD : beaucoup de dossiers sur l’agenda du nouveau président

L’Interaassociation archives-bibliothèques-documentation (IABD, 16 associations regroupées au sein d’une fédération) a inscrit plusieurs dossiers d’importance à son programme pour les mois à venir. Ces cinq dossiers, épais et complexes, sont sur la table du nouveau président, Xavier Galaup, directeur de la médiathèque départementale du Haut-Rhin et trésorier de l’Association des bibliothécaires de France (ABF), élu le 27 septembre 2013 :

• l’acte 3 de la décentralisation
• l’éducation au numérique
• l’éducation artistique et culturelle
• l’accès aux données publiques (open-data, open-access)
• le livre numérique en bibliothèque

Les modifications statutaires adoptées lors de la dernière assemblée générale ont ouvert la voie à l’élection de quatre vice-présidents, représentants chacun leur association et appelés à piloter le travail de réflexion sur un de ces sujets

• Hélène Chaudoreille (Association des directeurs et des personnels de direction des bibliothèques universitaires et de documentation, ADBU)
• Carole Letrouit (ADBU)
• Véronique Mesguich (Association des professionnels de la documentation et de l’information, ADBS)
• Pascaline Watier (Association des archivistes français, AAF)

« Cette évolution structurelle nous permet de renforcer la représentabilité de nos associations et de partager les dossiers et les actions entre les différents vice-présidents et groupes de travail », précise Xavier Galaup. Les groupes de travail qui étudieront les positions que l’IABD portera sont en cours de constitution.

Xavier Galaup prendra en charge le dossier de la réforme territoriale, suivi depuis plusieurs mois par le biais de propositions présentées aux parlementaires. « Nous allons suivre de très près la question des conférences territoriales de l’action publique » précise le président de l’IABD.

Cause nationale. En matière d’éducation au numérique, l’inter-association a rejoint le collectif EducNum2014, initié par la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL), qui regroupe 42 membres et milite pour que cette question soit déclarée grande « cause nationale » pour l’année 2014. Objectif de ce collectif :l’autonomie et la responsabilité du citoyen dans l’univers numérique. Un dossier devrait être remis courant novembre au Premier ministre, qui rendra sa décision d’ici à la fin 2013.

Autre chantier pour l’IABD, l’éducation artistique et culturelle. Un domaine, où les bibliothèques et les services d’archives restent peu visibles jusqu’à présent, bien que l’Association des bibliothécaires de France (ABF) et l’Association des archivistes français (AAF) aient présenté des propositions lors de la concertation nationale organisée par le ministre de la culture et de la communication.  

Questionnaire. « Notre fédération peut recueillir les besoins et les idées en la matière », fait valoir Xavier Galaup. Pour ce qui est des bibliothèques, l’ABF et le service du livre et de la lecture (SLL, ministère de la culture) travaillent sur questionnaire relatif aux attentes des bibliothécaires et aux freins au développement de l’éducation artistique et culturelle dans les bibliothèques. Les résultats sont attendus pour la fin novembre.

Pour s’engager en faveur de l’accès aux données publiques, l’IABD a soutenu le collectif « I love open access », lancé en mars 2013. Ce collectif plaide pour que les publications issues de travaux de recherche financés par des fonds publics soient accessibles gratuitement. « Pour le reste, les coûts d’accès doivent rester supportables pour les bibliothèques. Ce qui exclut les formules types bouquet et paiement à l’acte», commente Xavier Galaup.

Pratiques acceptables. Autre chantier de longue haleine : le livre numérique en bibliothèque. Comme l’avait annoncé le SLL lors du congrès de l’ABF en juin 2013, un groupe de travail a été constitué sur le sujet pour réfléchir aux conditions « acceptables » de diffusion du livre numérique dans les équipements de lecture publique. « Nous avons encore quelques divergences d’analyse avec le SLL, notamment à propos des DRM [mesures techniques de protection des fichiers destinées à en contrôler l’utilisation, ndlr], de l’interopérabilité, du choix laissé aux bibliothécaires pour fixer les conditions d’accès aux œuvres », indique Xavier Galup.