« Exprimer d’une seule voix, la voix de la France urbaine » : le vœu de Michel Destot devrait bientôt devenir réalité.
Après l’installation dans de mêmes locaux parisiens, la création de commissions communes dans les domaines des finances, du développement ou de la culture, les grandes villes et les communautés urbaines planchent sur une fusion au lendemain des municipales 2014. Tout dépendra bien sûr de l’engagement des élus qui formeront, alors, les nouveaux bureaux des associations, mais, aujourd’hui, la volonté est là.
Expertise accrue – Quand Michel Destot, député-maire (PS) de Grenoble dépose à l’Assemblée nationale une liasse d’amendements communs à l’AMGVF et l’ACUF, Michel Delebarre, sénateur (PS) et président de la communauté urbaine de Dunkerque fait de même à la chambre haute. L’avènement des métropoles, élaborés, à l’origine, par les deux groupements, renforce cette harmonie. Les grandes communautés d’agglomération, jusque-là adhérentes de l’AMGVF, ont, de plus, vocation à obtenir le même statut que les principales communautés urbaines.
Par ailleurs, la montée en compétence des métropoles exige davantage de matière grise. Aux yeux des dirigeants de l’AMGVF et de l’ACUF, une fusion permettrait de pallier le manque d’expertise des deux associations dans certains domaines comme la santé ou l’action sociale.
Visibilité renforcée – L’introduction du non cumul entre un mandat de parlementaire et une fonction exécutive locale plaide aussi en ce sens. Avec cette mini-révolution, l’AMGVF et l’ACUF perdront leurs relais naturels : les députés-maires et autres sénateurs-maires de grandes villes. Il leur faudra donc, dépenser davantage d’énergie en lobbying tout en disposant de techniciens capables de proposer des amendements clés-en-main.
Enfin, les élus urbains veulent une vitrine à la hauteur de leur nouveau rôle. Le gouvernement a beau, à la veille de l’examen du projet de loi sur les métropoles au Sénat, parler de simple « proclamation de principe » à propos de la part de suffrage universel direct sans fléchage introduite par l’Assemblée nationale, il serait plus que jamais partisan à cette mesure. Selon une source proche des associations d’élus urbains, Jean-Marc Ayrault souhaiterait que figure dans le texte final cette mini-révolution, destinée à voir le jour en 2020.
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