Les grévistes, réunis à l’appel de la FSU, principale fédération syndicale de l’éducation, de la CGT et de SUD, se sont rassemblés dans le centre de la capitale derrière une banderole: « Enfants sacrifiés, ça ne peut plus durer ». Ils ont rejoint le ministère de l’Education nationale, où ils ont obtenu d’être reçus « en début de semaine prochaine », selon la FSU.
Un département sinistré – « Depuis des années, la Seine-Saint-Denis est sous-dotée en moyens. On réclame un vrai plan de développement de l’éducation dans le département, pour ne plus être traités dans l’urgence », a affirmé Martine Caron, secrétaire générale du SNUipp-FSU dans le 93.
Parmi les points de frictions: des classes trop chargées, selon les syndicats, mais aussi un manque de remplaçants et un recours trop fréquent à des contractuels, qui manquent de formation.
« Les jeunes de Seine-Saint-Denis méritent d’avoir en face d’eux des gens suffisamment nombreux et formés pour assurer leur réussite. Il faut rendre le métier plus attractif pour stabiliser les équipes », a souligné François Cochain, secrétaire départemental de la FSU.
Dotation renforcée – D’après le rectorat de Créteil, dont dépend la Seine-Saint-Denis, le département a bénéficié pour cette rentrée d’une dotation renforcée, avec 150 créations d’emplois dans le 1er degré et 118 dans le second degré.
« Malgré ces créations de postes, il nous manque encore énormément de personnel pour assurer toutes nos missions », estime Martine Caron. « On a un turn-over très important des enseignants », ajoute François Cochain.
Selon le ministère de l’Education, seuls 6 à 7% des enseignants étaient en grève dans le département jeudi 19 septembre, dans le primaire comme dans le secondaire.
La Seine-Saint-Denis, département à la fois le plus pauvre et le plus jeune de France métropolitaine, souffre depuis plusieurs années d’une pénurie d’enseignants. Les taux de réussite scolaire y sont bien inférieurs à la moyenne nationale.
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