Elles sont rares les entreprises françaises à refuser la subvention d’une collectivité. C’est pourtant la décision prise par la Laiterie de Montaigu en Vendée, une PME familiale de 200 salariés. Alors que le conseil régional des Pays de la Loire avait décidé de lui octroyer une enveloppe de 400 000 euros dans le cadre d’un investissement de 30 millions d’euros, l’entreprise fait savoir qu’elle n’en a pas l’utilité : elle indique avoir mobilisé les ressources nécessaires avec « ses partenaires financiers » habituels. « Il nous semblait important que cette aide conséquente puisse servir les projets d’autres entreprises ayant moins de garanties financières que la nôtre », explique la présidente Isabelle Sablereau.
Une première – Cette position ne manque pas surprendre le conseil régional qui se garde néanmoins de toute déclaration. C’est la première fois que la collectivité est confrontée à ce cas de figure à un stade aussi avancé. « La Laiterie de Montaigu n’a jamais signé un dossier pour une telle aide, précise Caroline Sablereau, responsable marketing et communication. Simplement, lorsque notre groupe de travail s’est mis en place, les collectivités ont bien évidemment été contactées et le principe de cette aide a été arrêté quasi automatiquement sans que nous en fassions formellement la demande. »
La région des Pays de la Loire a revu fin 2011 « sa politique de conditionnalité » des aides. Pour en bénéficier, les entreprises doivent signer « un contrat de progrès » articulés autour de quatre priorités :
- le développement à la fois quantitatif et qualitatif de l’emploi et de la formation professionnelle,
- la promotion de l’égalité des droits et la lutte contre les discriminations,
- la responsabilité de l’entreprise à l’égard des acteurs de son environnement économique et territorial,
- la préservation des ressources et la maîtrise de son impact sur l’environnement.
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