Cette année encore, les demandes d’aides financières arrivent au premier rang des demandes d’aides : 64 % des CCAS confrontés à une hausse d’activité les ont vues augmenter en un an (50% en 2012) et 50 % rapportent une augmentation des demandes d’aide alimentaire (45 % l’an dernier).
Parmi les difficultés des ménages qui motivent cette hausse : les factures énergétiques (citées par 98 % des CCAS concernés), le paiement des loyers (67 %) et celui des factures des différents services municipaux (51 %).
Rupture avec la solidarité républicaine – Patrick Kanner, Président de l’Unccas, s’est dit« inquiet, au-delà des chiffres qui sont une nouvelle fois alarmants, par le climat qui s’installe dans notre pays. Je n’aime pas cette ambiance de repli sur soi, d’égoïsme territorial ou personnel et d’idéologie dominante « anti-impôts ». Les classes moyennes inférieures revendiquent de ne plus payer d’impôts « pour tous ces pauvres ». Cette forme d’exaspération est en rupture avec la solidarité républicaine que j’ai toujours défendue et elle est extrêmement préoccupante ».
Parmi les CCAS confrontés à une hausse des demandes en 2013, 78 % ont augmenté leur budget consacré aux aides facultatives depuis 2009 ; 69 % ont modifié leurs critères d’attribution et 53 % ont à la fois augmenté leur budget d’aides facultatives et revu leurs critères d’attribution. Seuls 7 % n’ont fait ni l’un, ni l’autre.
Une première – L’édition 2013 ausculte, pour la première fois, les actions des CCAS en matière d’accès à la santé : 54 % des centres impliqués constatent, depuis 2009, une augmentation des demandes d’aide à la santé… Ils sont même 67 % dans les villes de plus de 100 000 habitants. Pour y faire face, 47 % ont augmenté leur budget consacré à la santé (60 % dans ces grandes villes). Notons que 68 % des centres engagés dans ce domaine aident à instruire les demandes. Ils sont autant à apporter un soutien financier.
Non aux Shadocks ! – « Les équipes des CCAS sont confrontées à une forme de désespérance, a témoigné Patrick Kanner. Les travailleurs sociaux sont formés pour émanciper les personnes, pas pour être des Shadocks ! La question du sens est aujourd’hui posée : que signifie le travail social au regard de la massification de la pauvreté ? »
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