Le maire d’Oradour, Raymond Frugier, avait tiré en avril la sonnette d’alarme au sujet de la préservation du site, selon lui intenable financièrement, et demandé au ministère de la Culture « d’engager une réflexion sur le projet de conservation à très long terme » du village martyr, afin « d’anticiper la dégradation des lieux ».
Il semble avoir été entendu.
« Il est très important que le village puisse être restitué dans l’état où il a été laissé (après le massacre) et ce sera une responsabilité de l’État que de permettre cette préservation », a déclaré le chef de l’Etat au micro de France 2, à l’issue de la cérémonie avec le président allemand Joachim Gauck, pour la première visite historique d’un dirigeant allemand dans le village martyr, mercredi 4 septembre.
« J’ai dit (que) c’est un monument historique, non, c’est un monument de l’Histoire »,, a déclaré le président Hollande.
Un budget de 150 000 euros par an – Selon le maire, les abords et certaines ruines du site, classé monument historique en 1946 et unique en Europe par son état de conservation, subissent « les outrages du temps ». Or le budget voué à l’entretien, 150.000 euros annuels reposant sur les seules dotations d’État, « ne suffira pas à échéance d’un demi-siècle à conserver l’entièreté des lieux ».
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