L'artiste Daniel Buren a notamment créé des "totems" colorés le long du tracé du tramway de Tours.
Cyril Chigot - SET/TRANSAMO
15 km de ligne, une prévision de 55 000 voyageurs par jour sur 118 000 pour l’ensemble du réseau collectif. Le tramway de Tours a été mis en service samedi 30 août 2013, pour un coût total de 433 millions d’euros. Il dispose de plusieurs particularités techniques, mais la plus importante est la recherche d’une identité propre.
Ma Gazette
Sélectionnez vos thèmes et créez votre newsletter personnalisée
« Nous avons inventé un nouveau terme, en créant le cahier des charges du designer-créateur. Nous souhaitions retrouver une cohérence entre le matériel roulant et le paysage » déclare Jean-Luc Paroissien, directeur du projet de CitéTram, maître d’ouvrage délégué regroupant la Société d’équipement de la Touraine (SEM) et Transamo. Coordonné par l’agence RCP design global, un collectif créatif « Ensemble(s) la ligne » a rédigé un livre blanc pour définir un projet urbain de transport.
Le « quatrième paysage » – « Ce collectif a créé le concept de « quatrième paysage », le premier étant le jardin, le second le bâti et le troisième le fleuve » poursuit le directeur. Objectif : faire interagir en permanence l’urbain et le transport. Par exemple, chaque double porte est soulignée de sept bandes verticales noires et blanches, qui se prolongent sur les quais en station et remontent sur les totems de 6 mètres de haut créés par l’artiste Daniel Buren.
Toute autre émergence (alimentation aérienne) a été évitée sur la station. Les recommandations et prescriptions techniques contenues dans le livre blanc ont été imposées à la maîtrise d’œuvre et aux architectes.
Des oeuvres monumentales le long du tracé – Sur 29 stations, sept contiennent des œuvres, en des lieux particuliers : les deux extrémités (parkings relais), la gare, etc. Les couleurs, les hauteurs, les lignes au sol servent ainsi de repères visuels pour orienter le voyageur. Parmi les œuvres symboliques : une pergola trois couleurs, un attrape-soleil (disques de verre de couleurs différentes) et un claustra polychrome de 7 m de haut.
A souligner enfin : deux ouvrages d’art ont été spécifiquement conçus (10 millions d’euros) et sont dédiés, outre le tramway, aux modes doux.