Le document du Mans FC dévoilé par l’opposition municipale UMP le 25 juin montre que le président Henri Legarda escompte 3 millions d’euros de la municipalité, en plus du rachat du centre d’entraînement pour un montant de 2 millions et d’un soutien financier pour le centre de formation.
Le dirigeant espère également que le conseil général de la Sarthe et la région des Pays de la Loire verseront chacun près d’un demi-million d’euros.
Outre l’aide de partenaires privés dont Veolia, il table par ailleurs sur une procédure de conciliation demandée au tribunal de commerce pour ramener le passif du club de 14,4 millions d’euros aux alentours de 6,5 millions. L’enjeu est d’éviter un dépôt de bilan et sauver ainsi la place de l’équipe dans le championnat de National, l’équivalent de la troisième division.
Quelle que soit l’issue de cette démarche, le maire Jean-Claude Boulard (PS) rappelle que la ville n’a aucune responsabilité dans la constitution du passif et qu’elle n’entend pas donc en prendre dans son traitement, « position semblable ayant été prise par les autres collectivités locales ».
Questionnements sur le centre de formation – Du reste, même si Le Mans FC réussit son pari, des questions demeurent. Des voix au sein du conseil municipal se prononcent d’ores et déjà pour que le cordon ombilical entre le club et son centre de formation soit coupé : même si une rétrogradation en CFA était finalement ordonnée, sa pérennité présente un intérêt public.
Inauguré en 2011 et financé par les collectivités pour un montant de 5,2 millions d’euros, son internat héberge ainsi une centaine de jeunes athlètes de différentes disciplines, et pas seulement du football.
Une passerelle pourrait être par exemple établie avec le Centre de ressources, d’expertise et de performance sportives (Creps) des Pays de la Loire, établissement dont la gestion doit être confiée à la région dans le cadre de l’acte III de la décentralisation.
Le stade en PPP – Reste aussi à garantir un avenir à la MMArena, enceinte de 25 000 places inaugurée en janvier 2011 et construite dans le cadre d’un partenariat public-privé (PPP) avec Vinci.
Si cette responsabilité en incombe au groupe concessionnaire, ce dernier a toujours la possibilité de résilier la convention et d’exiger de la ville une compensation financière estimée à 25 millions d’euros.
Mais cette menace semble aujourd’hui s’éloigner, la multinationale n’ayant pas envie de créer un précédent qui pourrait l’écarter de futurs PPP dans l’Hexagone.
Plusieurs pistes alternatives sont étudiées pour générer des nouvelles recettes, notamment la multiplication d’évènements divers (concerts, etc), la tenue de derbys des équipes de Ligue 2 des villes voisines dépourvues de stades modernes (Angers, Tours, Laval) voire l’accueil pour les matches à domicile de l’équipe de France de football féminin.
Thèmes abordés
Régions