Le gouvernement veut faire de l’aide aux victimes une priorité. Vous défendez la nécessité d’intégrer les enfants à cette réflexion. Pourquoi ?
Au CHU de Saint-Étienne, dans le service que je dirige qui prend en charge des enfants violents de 2 à 12 ans, nous constatons que les enfants violents sont de plus en plus nombreux, d’une violence de plus en plus extrême qui se manifeste de plus en plus tôt. Dans de nombreux cas, cette violence était apparue dès l’âge de 16 à 17 mois, dès que la marche libérait leurs mains. Certes, il est vrai que beaucoup d’enfants deviennent agressifs vers cet âge, surtout les garçons.
Mais la violence que nous avons observée a une forme particulière. Tout d’un coup, le visage et le regard de ces enfants changent. À partir de 24 mois, quand ils le peuvent ...
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