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Décentralisation

« Une métropole ne se décrète pas », selon l’économiste Nicolas Bouzou

Publié le 18/04/2013 • Par Jean-Baptiste Forray • dans : A la une, France

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La Gazette
« Pour décoincer la France, décentralisons ! » : tel est le titre du livre d’entretien entre Martin Malvy, le président socialiste de Midi-Pyrénées et l’économiste libéral Nicolas Bouzou. Un ouvrage, paru le 28 mars 2013 aux Editions Privat, dans lequel tous deux plaident pour une régionalisation des politiques industrielles, et pour des métropoles réduites à la portion congrue. Entretien avec Nicolas Bouzou, par ailleurs directeur du cabinet de conseil Asterès.

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Pourquoi êtes-vous sceptique devant les 14 métropoles prévues par l’acte III de la décentralisation ?

Il y a, dans ces projets de loi, un petit travers français dont souffrait déjà le précédent gouvernement qui ne jurait déjà que par cette logique de structures. Or, une structure administrative n’entraîne pas forcément du développement. Une métropole, ça ne se décrète pas !

Combien la France compte-t-elle, selon vous, de véritables métropoles ?

Au pire deux, au mieux trois. Nous avons bien sûr le Grand Paris qui, à mon sens, doit s’étendre jusqu’au Havre afin de se créer des débouchés à l’export. Le Grand Lyon fait aussi partie de cette catégorie.
Avec son port, Marseille peut y prétendre.
Mais en dehors de ces territoires, il ne faut pas trop en faire car le risque, c’est celui de la perte de pouvoir des régions au profit de groupements dont l’efficacité n’est pas démontrée.

Pourquoi, selon vous, la décentralisation favorise-t-elle la croissance ?

Les conclusions de l’OCDE sont sans appel : les pays où les régions sont fortes sont ceux qui obtiennent les meilleures performances économiques.
En France, la régionalisation est la meilleure réponse à un développement industriel de plus en en plus disparate. Nous sommes sortis de l’époque de Pompidou, du lancement du Concorde et du développement de la politique nucléaire qui correspondaient à des territoires homogènes.

Pourquoi jugez-vous les politiques industrielles nationales contre-productives ?

Elles peuvent être utiles, en cas d’urgence, quand l’Etat négocie en direct avec tel ou tel grand groupe. Mais l’avenir passe davantage, à mes yeux, par des coopérations entre régions européennes. Contrairement à une idée reçue, une politique industrielle nationale ne réduit pas les inégalités. Le seul facteur de maintien de l’activité développement, ce n’est pas la Datar  mais le maintien des prestations sociales.
Sans cela, un département comme la Nièvre rencontrerait de bien plus grandes difficultés.

Quelles conclusions en tirez-vous pour l’institution départementale ?

Elle n’exerce, certes, pas un rôle stratégique en matière de politiques publiques mais s’il disparait, il faudra bien une autre collectivité pour distribuer l’APA ou le RSA.
Sa suppression est, donc, un marronnier, au même titre que la disparition des communes. Ce qui pose problème, ce n’est pas tant le millefeuille des échelons de collectivités que le manque de coordination.

L’acte III contribue-t-il à débroussailler ce maquis administratif ?

Les conférences territoriales de l’action publique prévues par les projets de loi de décentralisation vont plutôt dans le bon sens. Certes, il aurait sans doute mieux valu, à l’époque où Jean-Pierre Raffarin était Premier ministre, donner à la région un vrai leadership en matière économique. Mais, compte tenu de l’impossibilité constitutionnelle de remettre en cause l’interdiction de tutelle d’une collectivité sur une autre, ces conférences sont un premier pas vers la coordination.

Comment jugez-vous l’action des agences de développement économique ?

Il y en a trop et, du coup, leur budget se révèle souvent trop limité pour agir. Il faut aller vers davantage de régionalisation, ainsi que l’ont déjà fait les chambres consulaires.

Les pôles de compétitivité peuvent-ils être un moteur du développement local ?

Ils sont trop nombreux et restent trop orientés sur la recherche. Les régions ont vocation à y être plus présentes. Car, autant les relations entre l’exécutif et les entreprises sont exécrables à l’échelle nationale, autant elles sont bonnes sur le plan local. C’est notamment le cas en Aquitaine et en Bretagne.
Les régions financent les transferts de technologie et mettent de l’huile dans les rouages. Et cela marche. Le développement économique, c’est, avant tout, un état d’esprit.

Quelles mesures préconisez-vous pour renforcer les pouvoirs des régions ?

Je propose que les scrutins aient lieu à des dates différentes, selon les régions. Il faut aussi que l’Insee renforce considérablement son appareil statistique pour offrir des données fiables sur chaque région.
Aujourd’hui, nous n’avons pas un appareil statistique digne d’un pays décentralisé.

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« Une métropole ne se décrète pas », selon l’économiste Nicolas Bouzou

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logatetu

19/04/2013 04h11

Admettons que PARIS , LYON et MARSEILLE , soient des métropoles , admettons ! mais je préfère Ile de France , Rhône-Alpes et Méditerranée ,
parmi les 8 REGIONS à fusionner avec les départements , et 2500 COLLECTIVITES LOCALES , à fusionner avec les 36400 communes ! en 10 ans !
il faut changer le moteur de l’entreprise FRANCE , 1/100 ème du monde !
un moteur , plus économe en élus ( 80 000 au lieu des 550 000 actuels ) , en fonctionnaires ( 4,5 millions au lieu des 5,5 actuels ) en nombre de
pistons ( 3 au lieu des 7 actuels entrecroisés actuels ) , en fonctions publiques ( 1 au lieu de 7 actuellement ) , en POLDARMERIE , ( une seule au lieu de la guerre de la POLice contre la genDARMERIE et les policiers municipaux actuels )
Les « vers qui bouffent les fruits de la croissance » après avoir inventé les feuillées , rêvent maintenant de villes écolos , sans bagnoles pour aller bosser à 5 heures du matin comme éboueurs et femmes de ménage , de villes TOURS , avec bureaux à la lumière artificielle , cases à dormir debout , cases à manger , cases à sports , cases huzacs , cases à loisirs !

Georges

19/04/2013 03h18

personne n’a rien contre les departements et tout le monde reconnait leurs domaines de competences, cela n’est pas le probleme.

le probleme c’est la taille de ces departements, ils sont tous trop petits face à la coherence territoriale française et face à nos voisins européens, je pense à l’espagne et l’allemagne.

je partage la penséée de monsieur Bouzou sur la pertinence du territoire d’une région pour le developpement economique.

par contre sur les metropoles, le nom est peu etre pas adapté pour certaines, mais leur donner un cadre juridique de developpement , avec possibilité de droit de préemption pour leur croissance, avec un territoire qui des aujourd’hui integre 50 ans de developpement serait un bon point pour l’avenir

Chérel Paul - pas de pseudo

20/04/2013 11h13

C’est tout plein de bon sens et il y a lieu de se féliciter de cet entretien, un vrai débat, ce qui est extrêmement rare en France. Au lieu des dépaertements qu’il faut éliminer, il existe des PAYS et qui ont en général unnom ey un nom pour les habitants. ce sont les vrais lieux de vie sociale. Quoi qu’en pensen,t les constitutionnels à tout crin qui ne sont même pas des élus, il faut passer outre à leur archaïsme. Dernier point? il ne faut évidemment pas que les métropoles soient des créations des « politiques ». Les politiques n’ont qu’un seul rôle, c’est de les contenir dans leurs enceintes afin qu’elle ne s’étalent pas dans les campagnes.A elles de se construire en hauteur. Tout le monde y gagnera en frais et temps de transport. Paul Chérel

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