Les opposants à la centrale à gaz de Verberie (Oise) crient victoire. En plein débat sur la transition énergétique, Patrick Floury, président de la communauté de communes de la Basse Automne, a annoncé le 08 avril 2013, l’abandon de cette installation de 800 mégawats.
Une décision justifiée par « le changement de politique nationale énergétique au sein de laquelle la centrale n’a plus sa place », mais également par la « lassitude » générée par cinq années d’opposition des riverains. Il faut dire que les habitants, regroupés au sein de plusieurs associations dont «Pas de centrale en Basse Automne », se sont battus bec et ongles pour faire échouer le projet. Ces derniers étaient d’ailleurs parvenus, en novembre 2011, à faire annuler par le tribunal administratif d’Amiens l’autorisation d’exploiter accordée deux ans plus tôt par Jean-Louis Borloo, alors ministre de l’Ecologie.
Sacrifice de nouvelles terres agricoles – Le projet porté par Direct Energie avait de quoi séduire les pouvoirs publics et les élus locaux :
- 800 millions d’euros investis,
- 10 à 12 millions de retombées fiscales annuelles à partager entre les collectivités locales.
«Cette installation aurait participé au développement économique local », regrette Patrick Floury. Les opposants, eux, dénonçaient les risques de pollution et les nuisances visuelles générés par l’installation, ainsi que le «sacrifice » de nouvelles terres agricoles pour sa construction.
Rassurés par la décision du conseil communautaire, ils attendent désormais que la décision soit officialisée par le retrait officiel du projet du SCOT. A l’heure actuelle, 5% de l’électricité française est issue de l’exploitation du gaz.
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