A l’issue d’une rencontre avec les organisations syndicales UGICT, CGT-OE et FO, les services d’Amiens Métropole ont annoncé, le 30 mars 2013, qu’une enquête interne allait être menée sur les dysfonctionnements constatés dans les cantines de la ville.
Cette décision fait suite au mouvement de grève qui, la veille, a touché 44 des 58 restaurants scolaires de la ville. Dans la ligne de mire des agents : la société Sogeres, prestataire de la collectivité depuis 2008, dont le marché s’achèvera en juillet 2013. «Depuis quelques mois, nous remarquons certaines entorses au marché, comme des retards de livraison ou des erreurs de grammage. Elles ne sont pas sans conséquences sur la qualité du travail des agents. Nous ne pouvons pas affirmer que cette baisse du service est liée à la reprise en régie des cantines, mais il est certain que nous la constatons», constate Florence Vergnes, directrice Enfance Education Jeunesse.
Retour en régie – Comme elle l’avait annoncé, la municipalité reprendra la gestion directe de la restauration scolaire dès cet été.
Ainsi, elle entend faciliter la gestion du service, de l’inscription des enfants au contrôle qualité des quelque 7 000 repas servis quotidiennement. La ville veut également augmenter sensiblement la part du bio dans les assiettes : « La reprise prochaine en régie est l’occasion d’aller plus loin en misant sur la production locale, les circuits courts et la possibilité d’approvisionner les cantines en produits issus de l’agriculture biologique », expliquait Lyacout Haïcheur, conseillère municipale d’Amiens en mai dernier.
Pour assurer la reprise en régie, la municipalité a proposé à la quarantaine de salariés travaillant pour la Sogeres d’intégrer le nouveau service municipal : « Les entretiens viennent de se terminer et tous ont accepté », indique Florence Vergnes.
De son côté, la Sogeres a reconnu certains dysfonctionnements et annoncé un retour rapide à la normale.
Cet article est en relation avec le dossier
Thèmes abordés
Régions