C’est sur un « service après vote » inédit que les élus du Conseil général de Seine-Maritime ont délibéré mardi 26 mars. « Une enveloppe de 500 000 euros a été votée afin de payer les préavis et les licenciements économiques que les associations de prévention spécialisées doivent mettre en œuvre », Nicolas Rouli, vice-président en charge de la prévention spécialisée.
L’affaire commence en décembre quelques jours avant la session budgétaire du Conseil général. « Nous avons appris que le budget de 6,9 millions d’euros finançant neufs associations et deux CCAS serait divisé par deux pour l’année 2013 », explique Ghislaine Morrow, directrice de l’association ASPIC qui emploie neuf équivalents temps plein (ETP). En tout, 74 postes sont directement menacés sur les 140. explique Ghislaine Morrow, directrice de l’association ASPIC, une association qui emploie neuf équivalents temps plein.
Se recentrer sur le coeur de métier- Le conseil général justifie sa décision par la situation financière du département et la nécessité pour la prévention spécialisée de se recentrer sur son cœur de métier. « Désormais, nous devrons seulement nous occuper des 11-18 ans dans la rue. On nous reproche d’avoir développer des actions socio-culturelles qui ne relève pas de la prévention spécialisée. Mais celle-ci constitue une approche globale des jeunes, notamment dans les quartiers de la politique de la ville. Travailler avec les familles, les grands frères et sœurs permet aussi de mieux accompagner les plus jeunes », dénonce d’un des éducateurs spécialisés concernés par un licenciement.
Nicolas Rouli voit de son côté, une mise en sécurité financière des associations. « On sort de la fébrilité annuelle. A partir de 2014, les dotations pluriannuelles permettront aux structures de disposer d’une vraie lisibilité financière.
Pour tenter d’infléchir la position du Conseil général, un référé au tribunal administratif a été déposé par quatre associations. Celui-ci a été rejetté, mardi 19 mars, le fond de l’affaire devant être jugé dans quelques mois. « Le schéma départemental de l’enfance et de la famille et les conventions annexés ont été signées en 2010 et prévoyaient des actions jusqu’en 2014. Ces orientations faisaient consensus », rappelle Ghislaine Morrow. Des conventions dénoncées unilatéralement de façon anticipée.
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