Gérard Miquel, président (PS) du conseil général du Lot, l’avait préconisé lors de la présentation, le 26 octobre 2012, d’un audit sur la société d’économie mixte Lot développement aménagement (SEM LDA).
Compte tenu d’une baisse du chiffre d’affaires de 6,4 % entre 2010 et 2011 et de prévisions encore plus pessimistes pour les années à venir, la SEM, créée en 2006 (1) n’était plus viable. « Le territoire départemental s’avère maintenant d’une échelle insuffisante pour faire vivre une SEM de la taille de la SEM LDA. Le chiffre d’affaires nécessaire devrait (…) se situer aux environs de 1,2 à 1,3 million d’euros pour couvrir les charges de fonctionnement, dont 700 à 800 000 euros au moins sur l’aménagement-construction, soit un volume de projets de 14 millions d’euros par an », est-il écrit dans le rapport d’audit.
« Or, il y a la crise. Dans un contexte économique où les collectivités vont moins investir, nous ne pouvons pas garder un outil dimensionné pour un certain volume de travaux », a précisé Gérard Miquel, interrogé par La Gazette des communes le 19 février 2013 après la décision du conseil d’administration de la SEM de suivre les préconisations de son actionnaire principal en décidant la fermeture du pôle aménagement pour juin 2013.
Création d’un syndicat mixte à la carte – Une consultation a été lancée pour confier à un bureau d’études une partie de la cinquantaine d’affaires en cours prises en mandat par la SEM LDA.
Le conseil général du Lot reprendra par exemple en direct les opérations structurantes telles que l’aménagement de la zone d’activités du Haut-Quercy et la construction du réseau du très haut débit.
Sur les dix agents attachés au pôle aménagement-construction, deux ont à ce jour intégré le conseil général.
En parallèle, le président du conseil général du Lot s’apprête à adresser un courrier aux différentes communes et intercommunalités du département rural (174 578 habitants ; 33 hab./km2) pour proposer la création d’un syndicat mixte à la carte qui « pourrait s’occuper d’ingénierie en remplacement des services de l’Etat qui se désengagent ».
La décision de fermeture ne concerne pas le pôle animation économique qui sera maintenu dans le cadre d’une association à créer avec les chambres consulaires : « Il sera même consolidé avec de nouvelles missions comme le marketing territorial ou la prospection de salariés pour les entreprises locales », précise la présidente de la SEM LDA, Danielle Deviers, par ailleurs conseillère générale du Lot.
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Notes
Note 01 Le conseil général du Lot participe à hauteur de 51,2 % au capital de 446 200 euros. Interviennent ensuite les communautés de communes à hauteur de 16,7 %, un pool bancaire à hauteur de 23,5 %, les organismes consulaires et la fédération départementale du BTP à hauteur de 5,6 %, des organismes HLM à hauteur de 2,3 % et des associations (élus du Lot, syndicat des architectes). Retour au texte