« Pour quelle raison le Fonds européen pour la pêche et les affaires maritimes resterait-il le seul fonds européen à ne pas être davantage régionalisé ? », s’interrogent les élus régionaux au sein de l’Association des régions de France (ARF). Et de constater « que les discussions n’ont pas avancé » en dépit de leurs courriers envoyés au gouvernement, alors que le transfert de la gestion des fonds régionaux européens est une « promesse de campagne de François Hollande ».
Ce fonds d’aides pour la pêche, que la Commission européenne a proposé de doter de 6,5 milliards d’euros, fait partie de la grande réforme de la politique européenne de la pêche, post-2014, censée être celle de la fin de la surpêche.
Le montant doit toutefois être confirmé par les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE dans le cadre du budget général de l’UE pour 2014-2020, les 7 et 8 février à Bruxelles.
Favoritisme- Mais déjà les discussions au Parlement européen est intense. Le rapporteur Alain Cadec, un Breton, est en tout cas d’avis que la programmation du fonds doit rester nationale. Avec un budget aussi réduit – à répartir entre 27 pays de l’UE -, l’Etat est, selon lui, l’échelon le plus pertinent, notamment pour éviter des problèmes de favoritisme. Une fois qu’ils auront présenté leur programmation nationale, les Etats seront ensuite libres de déléguer la gestion des programmes aux régions.
« Il est essentiel que nous puissions davantage adapter cet instrument financier pour qu’il réponde au mieux aux enjeux de la pêche et de l’aquaculture sur nos territoires », affirme Pierre Karleskind, vice-président délégué à l’Europe, à la mer et au littoral de la région Bretagne, qui pilote le groupe pêche de l’ARF.
Le Parlement européen votera ce fonds en commission parlementaire le 22 avril, avant d’en négocier les détails avec les Etats.
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