« Aujourd’hui les infrastructures se font de grande ville à grande ville, on ne s’intéresse pas spécialement au fait que les campagnes en profitent aussi », souligne notamment Gérard Bailly (UMP, Jura).
Infrastructures, très haut débit, offre de santé… La liste est longue des domaines où les campagnes sont en souffrance et pourraient l’être encore plus dans les années à venir.
Premier impératif selon les sénateurs : la mutualisation. Le maître-mot pour l’avenir des campagnes est selon eux l’intercommunalité.
Les parlementaires proposent aussi de réaffirmer le rôle pivot de la commune et le principe de sa participation à toutes les structures de dialogue territorial.
Mutualisation et coordination – Sur la présence des services publics, ils souhaitent que ne soit pas modifié l’accès à un service sans concertation préalable avec les usagers, et de veiller à la coordination de toutes les modifications en cours au niveau du département.
La majeure partie de leurs préconisations sont en réalité plutôt consensuelles :
- améliorer l’accès à la médecine en recourant à des mesures incitatives, aux maisons de santé, au salariat ou aux délégations de tâches, voire à des mesures coercitives ;
- adapter certaines normes à la réalité des territoires pour libérer l’initiative et limiter les coûts, etc.
Sur la présence des services déconcentrés de l’Etat enfin, « il faut aussi être inventif, en mutualisant, en mettant en place des services payés par les départements, tels que l’Atesat », insiste Renée Nicoux (PS, Creuse).
Inégalité de traitement – La solution globale pour éviter l’asphyxie des campagnes : rééquilibrer les dotations en faveur des territoires ruraux et que l’Etat participe, en matière d’infrastructures, etc.
« Il y a une inégalité de traitement entre les territoires. Il y a ceux qui ont pu bénéficier des moyens pour des infrastructures, et ceux qui n’ont pas pu se développer car ils n’ont pas eu ces infrastructures », résume Renée Nicoux.
Quant au devenir de ces propositions, les sénateurs indiquent qu’ils ne manqueront pas de se positionner auprès de la ministre Cécile Duflot lors de la préparation du projet de loi sur l’égalité des territoires.
Références