Le Conservatoire du littoral a consacré, en 2012, 19 millions d’euros à l’acquisition de 2 300 ha, portant son patrimoine à 153 000 ha au total, soit plus de 12 % du linéaire côtier national (métropole et outre-mer), a annoncé sa directrice, Odile Gauthier, mardi 22 janvier 2013 à Paris.
Parmi les acquisitions majeures réalisées l’an dernier figurent le Platier d’Oye (Pas-de-Calais), la falaise d’Amont à Etretat (Seine-Maritime), le phare d’Ouessant (Finistère), la Dune du Pilat (Gironde) ou encore les îles de la Pietra (Corse).
Une capacité d’intervention préservée – Malgré un recul des crédits alloués par l’Etat, qui plafonne depuis 2012 à 37 millions d’euros l’affectation au Conservatoire des recettes de la taxe de francisation des navires de plaisance, l’établissement public compte « maintenir un rythme d’acquisition de 2 500 à 3 000 ha par an », indique Odile Gauthier, qui pilotait jusqu’à fin 2012 la direction de l’eau et de la biodiversité au ministère de l’Ecologie.
En incluant les financements européens, les soutiens des agences de l’eau alloués à la préservation des zones humides, le mécénat et les dons, le Conservatoire disposait en 2012 d’un budget de 56 millions d’euros (consacrés aux deux tiers aux acquisitions et travaux sur les sites).
« Les collectivités consacrent quasiment la même somme à la gestion des espaces dont nous sommes propriétaires et à l’emploi des quelque 800 « gardes du littoral » qui les entretiennent et les animent, apprécie Odile Gauthier. Par ailleurs, elles nous soutiennent aussi ponctuellement sur certaines acquisitions. »
L’objectif 2030 en débat – Le Conservatoire a été créé en 1975 avec l’objectif de maîtrise foncière du « tiers sauvage » en 2050, soit un tiers des côtes correspondant à 200 000 ha en métropole et 70 000 ha outre-mer.
Conformément aux orientations issues de la Conférence environnementale de septembre 2012, il engage la réflexion sur la définition d’un objectif intermédiaire à l’horizon 2030. Celle-ci doit aboutir d’ici fin 2014.
A l’occasion de son 40e anniversaire en 2015, l’établissement déploiera une campagne vers le grand public assurant que son patrimoine est celui de tous les Français.
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