Les militants des unions départementales CGT, FO et CFDT se sont relayés ce lundi à la maison des syndicats Louise-Michel de Châteauroux (Indre) pour s’opposer à leur expulsion programmée depuis plusieurs semaines.
S’appuyant sur une décision de justice du 30 janvier 2012 Jean-François Mayet, maire (UMP) de Châteauroux, demande donc leur départ forcé avec l’aide de la force publique.
Une étape a été franchie ce vendredi 18 janvier avec la coupure de l’eau à la maison des syndicats et même de l’électricité chez FO installée dans un bâtiment distinct.
Cette opposition entre les syndicats et le maire remonte à 10 ans quand Jean-François Mayet avait estimé que ce n’était pas à la ville de payer les loyers des unions départementales.
Après différents rebondissements judiciaires, la cour d’appel d’Orléans déboutait les syndicats le 30 janvier de l’an passé en estimant que « la ville de Châteauroux n’avait aucune obligation d’assurer le relogement des syndicats à titre perpétuel et gracieux » et que les syndicats ne pouvaient « exciper de leur intransigeance pour vouloir s’incruster indéfiniment selon leur bon vouloir et sans bourse délier dans des locaux qui ne leur appartiennent pas ».
26 000 euros de charges annuelles – « Nous avons attendu un an après ce jugement pour se donner du temps, mais les syndicats ont refusé le dialogue », estime M. Mayet.
La ville proposait notamment le relogement des trois organisations en leur demandant de payer 26 000 euros de charges annuelles, ce que les syndicats ont refusé.
Le conflit est donc bloqué. Vendredi en même temps que l’eau était coupée, un élu accompagné d’un huissier est venu constater le refus de quitter les lieux. La prochaine étape semble donc l’expulsion avec appel à la force publique, décision qui doit être validée par le préfet.
C’est pourquoi les syndicats en appellent au ministre du Travail Michel Sapin qui a longtemps été élu du département de l’Indre.
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