Les élus d’Amiens Métropole ont tranché. Fin décembre 2012, après trois ans de consultation et d’études, les représentants de la communauté d’agglomération se sont finalement prononcés en faveur de la création d’un tramway, jugé plus rentable que le Bus à haut niveau de service (BHNS) également étudié.
L’équipement viendra desservir les deux projets urbains majeurs actuellement en cours :
- le transfert de l’université Jules Verne dans l’ancienne citadelle militaire au nord
- et la création du nouveau CHRU, au sud.
200 millions d’euros – D’ici 2019, la ligne reliera ces deux pôles moyennant un investissement de 200 millions d’euros financé, selon la collectivité, via un emprunt à long terme (25 à 30 ans) et aux financements attendus de l’Etat et de l’Union européenne.
« Cette solution n’aura pas d’impact sur les finances d’Amiens Métropole, insiste Thierry Bonté, vice-président en charge des transports. L’emprunt, conjugué aux financements croisés et à une augmentation du versement transport à 2 % jusqu’en 2019, permettra de financer cette infrastructure qui générera rapidement des recettes propres. »
Augmentation du VT à 2 % jusqu’en 2019 – Prenant exemple sur des villes comme Besançon ou Le Mans, les élus d’Amiens Métropole estiment, en outre, que le tramway participera à l’attractivité du territoire.
Ils ne manquent pas d’évoquer les potentielles retombées en termes d’image et même, de développement économique.
Il faut dire que le réseau de transports urbains, vieillissant et régulièrement perturbé par des conflits sociaux, constituait un véritable sujet de préoccupation pour les élus.
Du moins jusqu’à sa réorganisation récente censée donner un coup d’accélérateur à sa fréquentation.
+ 40 % attendus pour le nombre de mouvements quotidiens – Le nombre de mouvements quotidiens, 56 000 aujourd’hui, est en effet jugé trop faible au regard de la taille de la ville.
Selon les élus, il pourrait bondir de 40 % avec la création du tramway pour atteindre près de 80 000.
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