Le Premier ministre, accompagné du ministre délégué à la Formation professionnelle, Thierry Repentin, visitera lundi après-midi l’Afpa de Caen, avant de prononcer un discours, selon un communiqué de Matignon.
75 millions d’euros de déficit fin 2012 – L’Afpa emploie 9 300 salariés et son déficit atteignait fin 2012 quelque 75 millions d’euros.
Le 18 décembre, M. Repentin avait promis que le gouvernement ne « laisserait pas tomber » l’Afpa, laissé par le précédent gouvernement « au bord du gouffre ». Il avait indiqué que “le Premier ministre lui-même en janvier annoncerait les modes de dévolution du patrimoine à l’Afpa mais aussi la somme qui sera nécessaire pour recapitaliser durablement cet outil dont nous avons vraiment besoin”.
200 millions nécessaires – Une recapitalisation qui pourrait atteindre 200 millions d’euros. Une somme telle que les régions notamment pourraient être mises à contribution.
C’est ce qu’avait semblé souhaiter le président de l’Afpa, Yves Barou, en septembre dernier.
Après six décennies “en mode subvention”, “l’Afpa a besoin de fonds propres comme toute entreprise” et “doit investir”, avait-il estimé. L’Afpa demandera à ses partenaires, “nationaux et régionaux”, une “recapitalisation”, avait-il expliqué.
“L’ordre de grandeur (environ 200 millions d’euros de titres obligataires, dit la presse) n’est pas idiot”, selon M. Barou.
« Si l’Etat décidait de ne rien donner », « la date de mort de l’Afpa » se situerait « probablement quelque part en janvier », avait aussi prévenu mi-décembre Yves Barou.
L’Afpa vit une crise profonde depuis l’ouverture à la concurrence du marché de la formation en 2009, le transfert de la commande publique aux régions et le départ de ses 900 psychologues du travail vers Pôle emploi.
Thèmes abordés