Les premiers passagers pourront monter à bord dès décembre 2014, a annoncé la collectivité mardi 8 janvier 2013. Quant au budget de ce tram « optimisé », il sera respecté, assure le président de l’agglomération.
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En choisissant de se doter d’un tramway « optimisé » (plus compact, rames plus courtes et prix serrés), adapté à la taille de son agglomération (180 000 habitants), en 2010, le Grand Besançon a initié un concept qui, depuis, intéresse d’autres villes moyennes, en France et même au-delà. Aubagne, puis Avignon, Amiens, et même… Cincinatti, aux Etats-Unis, étudieraient les vertus des rames à plancher bas choisies par Besançon, conçues pour avoir un coût optimisé à la place, indique le constructeur CAF qui a remporté le marché du matériel roulant.
Accélérer et densifier les travaux – Coût total de l’équipement : 228 millions d’euros (256 avec l’inflation estimée entre 2010 et 2014), soit un coût, au kilomètre, de 16 millions d’euros, contre 20 à 25 en moyenne pour un tram « classique ».
« Un tram de qualité mais à un prix parfaitement maîtrisé », estime Jean-Louis Fousseret, le président (PS) de l’agglomération du Grand Besançon, maître d’ouvrage.
« Le budget sera tenu, le cadre financier respecté. Le chantier avait été bien préparé et il n’y aura pas de dérive budgétaire. On nous prenait pour des rêveurs mais les faits sont là. Et nous pouvons dire aujourd’hui que nous aurons six mois d’avance et que les premières rames circuleront en décembre 2014, alors que nous avions annoncé une livraison pour juin 2015. »
Annoncée le 8 janvier 2013, cette livraison six mois plus tôt est destinée à rassurer et apaiser les grands Bisontins et les commerçants de la ville qui subissent le chantier depuis son lancement, il y a un an.
Conscients de la gêne occasionnée, les élus ont pressé les entreprises d’accélérer et de densifier les travaux, en faisant intervenir davantage de sous-traitants, en opérant en divers endroits et en programmant un enchaînement efficace des tests et essais, qui seront réalisés à partir d’octobre 2013.
47 000 voyages quotidiens – Le calendrier avait aussi laissé une large place aux intempéries et imprévus, et les surprises du sous-sol bisontin et les cinq crues observées ces derniers mois n’ont pas menacé cette avance de calendrier que le Grand Besançon assure aujourd’hui pouvoir tenir.
Le chantier bat son plein, une centaine d’entreprises – employant au total 500 salariés, dont certains en insertion – sont mobilisées. Les travaux de dévoiement de réseaux sont presque terminés et 5 kilomètres de rails ont été posés, sur les 14,5 que comptera cette ligne traversant l’agglomération du nord-est au sud-ouest, comptant 31 stations et desservant quartiers périphériques, universités, CHU, centre-ville et zones commerciales.
A terme, 47 000 voyages quotidiens sont attendus.
La ligne du futur tramway bisontin vue d’hélicoptère, début janvier 2013.
il faut espérer que les rames CAF soient plus fiables que celles de Nantes qui tombent constamment en panne …