En accueillant le 1er janvier trois nouvelles communes (pour un total de 22 et près de 300 000 habitants) et en se dotant de la compétence « énergie » la communauté d’agglomération Tours Plus vient de provoquer le mécontentement du Syndicat intercommunal d’énergie d’Indre-et-Loire (SIEIL).
Schéma directeur intercommunal de l’énergie – En complément du « plan climat énergie » 2011-2014, cette nouvelle compétence ambitionne de faire de l’agglomération « un territoire d’excellence énergétique » avec un « schéma directeur intercommunal de l’énergie » qui permettra la « transition énergétique » dans les bâtiments communaux et la production d’énergies renouvelables, en particulier de chauffage.
Mais cette énergie communautaire pourrait entrer directement en concurrence avec l’activité du SIEIL qui supervise les réseaux électriques de toutes les communes du département sauf Tours.
Autre époque – Pour leur distribution électrique ou de gaz, 21 des 22 communes de l’agglomération devraient donc se retrouver à la fois dans le champ d’intervention du SIEIL – auquel elles cotisent – et de celui de l’agglomération.
Surpris et non-informé de cette évolution communautaire, Jean-Luc Dupont, président du SIEIL, a écrit à tous les maires de l’agglomération pour dénoncer la délibération de Tour(s)plus « qui empiète sur les propres compétences de notre syndicat, ce qui présente un risque juridique certain ».
Il a également sollicité l’avis de la préfecture au titre du contrôle de légalité et a demandé à rencontrer Jean Germain, maire de Tours et président de l’agglomération.
Mais celui-ci avait au préalable déclaré : « On rentre dans une autre époque, il faut passer du syndicat d’électrification, le SIEIL, à autre chose ! »
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