La lettre datée du 24 octobre 2012 avait été dévoilée par Le Parisien le 14 novembre, en plein milieu de la grève de la faim du maire (EELV) de Sevran (Seine-Saint-Denis) contre les « égoïsmes locaux ». Dans cette missive adressée à Jean-Marc Ayrault, Bertrand Delanoë, Gérard Collomb, Michel Delebarre, François Rebsamen et Michel Destot, maires (PS) de Paris, Lyon, Dunkerque Dijon et Grenoble, s’élevaient contre « la montée en charge » du Fonds national de péréquation des ressources intercommunales et communales (FPIC). « Elle nous apparaît trop rapide et risque de remettre en cause les équilibres budgétaires de ses principaux contributeurs » soulignaient les quatre maires.
Explication de texte – Devant le congrès de l’AMF, Bertrand Delanoë s’est expliqué sur cette prise de position qui avait provoqué la polémique. « Je suis pour la péréquation. Je suis pour la solidarité. Je ne veux pas qu’on m’enlève un seul million d’euros de l’effort en faveur de la cohésion des territoires » a-t-il juré.
« En même temps », le maire de Paris « constate » que « dans les mécanismes actuels de péréquation existants, il y a encore des collectivités riches exonérés ». La capitale est prête à reverser 300 millions d’euros en 2013 (contre 250 en 2012). Mais elle souhaite, selon Bertrand Delanoë en finir, avec des « mécanismes de péréquation où telle ou telle collectivité aussi riche que Paris, voire un peu plus, donne vingt fois moins par habitant. »
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