Le conseil général de la Dordogne paiera la moitié de la rallonge annuelle de 120 000 euros pour les années 2012 et 2013 concédée par les collectivités à l’exploitant Twin Jet de la ligne aérienne Périgueux-Paris pour compenser les pertes liées à la crise et à la hausse du carburant.
En échange, le président du département Bernard Cazeau (PS) a demandé au directeur général adjoint de la compagnie aérienne aixoise, Yvan Hervé, rencontré mardi 2 octobre 2012 à Paris, de faire des efforts commerciaux pour augmenter la fréquentation et de baisser les prix, pas moins de 160 euros pour un aller simple.
Une ligne indispensable au développement économique – L’annonce fait suite à un accord pris par les collectivités(1), la chambre de commerce et d’industrie de la Dordogne et l’association d’entrepreneurs La voie des airs le 21 septembre dernier à Périgueux (Dordogne). Après une première fin de non-recevoir, les partenaires ont accepté la rallonge annuelle de 120 000 euros.
Elle se rajoute aux 500 000 euros des collectivités et aux 276 268 euros de l’Etat, versés au titre de la délégation de service public pour compenser le déficit d’exploitation de la ligne.
Invoquant la crise et la hausse du carburant, Twin Jet avait réclamé 360 000 euros supplémentaires pour 2011, 2012 et 2013. «Nous n’étions pas prêts à donner autant. Mais, conscients de l’importance de l’existence de cette ligne, indispensable aujourd’hui au tissu économique local pour rapprocher Périgueux de la capitale, nous avons accepté d’augmenter notre participation de 15 %», a déclaré à La Gazette des communes Michel Moyrand, maire (PS) de Périgueux.
« Twin Jet est engagée dans un contrat de délégation de service public avec un montant déterminé de prise en charge du déficit. La compagnie doit assumer les risques inhérents à son activité. Toutefois, nous concevons l’impact de la hausse du carburant », a renchéri Serge Mérillou, conseiller général (PS) de Dordogne.
Twin Jet continue l’exploitation – Malgré une réponse « peu satisfaisante », Twin Jet a accepté de continuer l’exploitation jusqu’à la fin de la DSP en 2014, misant sur la reprise du saut de puce entre Bergerac et Périgueux depuis le 1er septembre.
Sa fermeture depuis début 2011 en raison d’un nombre insuffisant de contrôleurs aériens à l’aéroport de Bergerac a entraîné une perte de 2 000 passagers sur les 9 000 attendus par an.
Depuis la convention de délégation de service public signé pour trois ans en 2011 avec la Ville de Périgueux, Twin Jet assure la desserte de Paris à raison de deux allers-retours par jour.
En intégrant le déficit de la plate-forme aéroportuaire de Bassillac, la liaison Paris-Périgueux coûte entre 850 000 et 900 000 euros par an. Périgueux prend en charge 23 % de ce montant, le conseil général de la Dordogne un peu moins de 30 %.
Régions
Notes
Note 01 Ville de Périgueux, Ville de Bassillac, Communauté d'agglomération de Périgueux, Communauté de communes d'Isle-et-Manoire. Retour au texte