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Comment les villes observent la pauvreté de leur territoire

Publié le 23/07/2012 • Par Sophie Le Gall • dans : Dossiers d'actualité

En l’absence de données produites au niveau national, les communes réalisent le travail de recueil et d’analyse des données de la pauvreté selon des outils et une méthode qui leurs sont propres. De la connaissance empirique de la situation à l’observatoire dédié.

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Cet article fait partie du dossier

Pauvreté : en finir avec la politique de l'autruche

Quatre exemples de villes qui affichent un taux de pauvreté significatif selon le classement Compas :

  1. Strasbourg (taux de pauvreté Compas : 24 %)
  2. Aubervilliers (taux de pauvreté Compas : 39 %)
  3. Beauvais (taux de pauvreté Compas : 24 %)
  4. Mulhouse (taux de pauvreté Compas : 32 %)

Strasbourg (taux Compas : 24 %) : « Pour agir, il faut observer »

Hélène Rihn, responsable de l’action sociale territoriale de la ville

« Depuis 2000, nous nous appuyons sur le travail de notre observatoire, OSCAR (Outil social de connaissance pour une action renouvelée), qui compile l’ensemble des données statistiques disponibles pour nous fournir un diagnostic régulièrement actualisé et affiné à la plus petite échelle, celle de l’IRIS (1).
Ainsi, nous connaissons bien la réalité sociale de notre territoire. Notamment, nous savons qu’en termes de revenus, l’écart inter-décile, c’est-à-dire l’écart entre les plus riches des ménages riches et les plus pauvres des ménages pauvres, est important, ce qui est un indicateur d’inégalité. Ce diagnostic nous a permis de prendre des mesures concrètes dans un objectif de lutte contre les injustices. Comme de fixer au mieux les seuils des tarifs modulés des transports en commun et de la restauration scolaire.
Nous partageons ces informations avec tous nos partenaires, comme les clubs de prévention et les centres sociaux, et avec l’ensemble des services de la ville.
Par exemple, dans le cadre d’un chantier de rénovation urbaine, ce diagnostic va nous aider à choisir le meilleur emplacement pour un futur foyer logement pour les démunis. Nous ne choisirons pas un quartier où les indicateurs de pauvreté sont déjà élevés pour ne pas ajouter de la pauvreté à la pauvreté.
Cette analyse nous indique également comment répartir au mieux nos travailleurs sociaux, là où notre activité est la plus forte, tout en sachant bien que l’offre de service entraîne presque automatiquement une hausse de la demande.
Actuellement, l’observatoire OSCAR travaille au lancement d’études sur les inégalités de santé, sujet que nous connaissons encore assez mal et qui nous intéresse beaucoup, sachant que Strasbourg présente la particularité de piloter le service de PMI ».

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Aubervilliers (taux Compas : 39 %) – « Analyser va nous permettre d’anticiper »

Benoît Logre, adjoint au maire en charge des Politiques sociales et du Contrat urbain de cohésion social

« Nous sommes tellement happés par les réponses à donner en urgence que nous n’avons pas encore eu le temps de nous lancer dans une analyse fine de la situation. Mais, justement, nous avons décidé de poser les choses et de réaliser une Analyse des besoins sociaux (ABS), dont nous rédigeons actuellement le cahier des charges. Ce qui ne veut pas dire que nous ne disposons pas de données : nous pouvons compter sur les études de l’Observatoire de la société locale, un service municipal à la disposition des élus et les services de la ville.
Ces études nous aident à mieux connaître les évolutions de la demande d’aide sociale, par quartier. Depuis 2008, cette demande est à la hausse. Entre 2010 et 2011, nous avons relevé une augmentation de 27 % du nombre de situations précaires et une augmentation de 23 % du nombre de ménages aidés. Nous savons aussi que, parmi les personnes que nous accompagnons, c’est le groupe des personnes seules qui s’est le plus développé.
L’analyse de la demande couplée à celle du public nous permet d’orienter nos décisions. Ainsi, à Aubervilliers, les personnes en difficulté expriment, avant tout, un besoin d’aide alimentaire. Nous avons mobilisé les associations de notre réseau afin de répondre au mieux à cette attente. Nous avons incité la Croix-Rouge à ouvrir un bureau d’aide alimentaire et nous avons soutenu la création d’un Resto bébé du cœur (Les Restaurants du cœur) qui accueille en particulier les foyers mono-parentaux ».

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Beauvais (taux Compas : 24 %) – « Des réponses ajustées à la composition de notre public »

Raphaël Legendre, directeur du CCAS

« C’est en dotant, en 2011, le CCAS d’un outil informatique particulièrement performant que nous sommes en mesure aujourd’hui d’analyser en continu la composition familiale des foyers qui font appel à nos services et ainsi de mieux connaître les spécificités de notre public. Un tiers des foyers que nous accompagnons est composé d’une personne seule et le quart d’un adulte et d’un enfant. Pour répondre aux besoins particuliers des personnes seules, qui sont, nous le savons, en grande partie des étudiants, nous avons mis en place un Fonds étudiants, sous la forme d’une bourse de 300 euros que le bénéficiaire peut dépenser selon ses priorités.
Beauvais concentre 56 000 des 60 000 habitants de son agglomération et 98 % des logements sociaux. Cette double concentration se traduit par une concentration de la précarité dans la ville-centre. Actuellement, nous devons faire face à une forte hausse de la demande que je mets en lien direct avec la crise financière.
Depuis 2008, notre fonds d’aide d’urgence a ainsi été multiplié par 2,7. Depuis peu, nous voyons venir à nous de plus en plus d retraités qui doivent faire face à des situations d’expulsion ou de surendettement. Des situations qui étaient jusqu’alors exceptionnelles.
Je m’attends encore à deux années difficiles : les timides signes de reprise économique ne touchent pas encore les plus pauvres. Pour soutenir le dynamisme local, la ville est partenaire de différents projets qui devraient assurer des retombées en termes de création d’emploi, comme celui de la construction d’un centre commercial en centre-ville ».

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Mulhouse (taux Compas : 32 %) – « Avoir une connaissance partagée du territoire »

Brigitte Göllner, directrice générale adjointe en charge de la Solidarité

« Nous nous appuyons sur le travail de l’Agence d’urbanisme mulhousienne qui produit un diagnostic de la précarité dans les quartiers classés en Zone urbaine sensible (ZUS). Ces quartiers regroupent au moins un tiers de la population globale. Ce diagnostic nous permet de comparer l’évolution de la précarité en ZUS à celle constatée dans le reste de la ville, puis à celle du département et enfin à celle de la France.
Les chiffres locaux sont à la hausse avec, notamment, une augmentation du nombre de personnes qui dépendent entièrement des prestations sociales. Nous nous soucions également beaucoup du « logement social de fait » (locatif ancien non-rénové) que nous avons entrepris de réhabiliter en lançant divers chantiers.
Les conclusions de l’Agence d’urbanisme ont incité la ville et le conseil général du Haut-Rhin à se rapprocher pour élaborer, en 2010, un « Projet de développement social intégré » afin de mettre en cohérence nos missions respectives et de développer une culture commune. Nous avons réuni environ deux cents travailleurs sociaux issus des deux collectivités, qui ont pu faire des propositions.
Cette initiative participative a débouché sur une douzaine d’actions, internes comme externes. Nous avons ainsi réorganisé notre intervention – la ville s’est recentrée sur l’aide d’urgence et le département sur l’accompagnement -, et nous avons mis en place une plate-forme RSA pour accélérer l’ouverture des droits.
Nous allons bientôt faire le bilan de cette expérience pour évaluer dans quelle mesure elle peut être étendue à l’ensemble du département ».

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Cet article fait partie du Dossier

Pauvreté : en finir avec la politique de l'autruche

Sommaire du dossier

  1. Pauvreté : en finir avec la politique de l’autruche
  2. Des pauvres de plus en plus pauvres, et des riches de plus en plus riches
  3. Niveaux de vie : comment se situe ma commune ?
  4. Quelles sont les villes où les écarts de revenus sont les plus forts ?
  5. Ces territoires à la population (très) riche
  6. A Vénissieux, la misère s’enkyste, même si les passerelles se tissent
  7. Ces poches de pauvreté au cœur des villes
  8. Où vivent les jeunes adultes de condition modeste ?
  9. Pauvreté : une analyse objective de la situation
  10. Ces quartiers où plus de la moitié de la population est pauvre
  11. Les inégalités de la France d’en haut et de la France d’en bas, dans les communes de plus de 20 000 habitants
  12. Pauvreté et inégalités : état des lieux dans les villes de plus de 20 000 habitants
  13. Combien de pauvres dans les 100 plus grandes villes ?
  14. Pauvreté et types de ménages : une typologie des intercommunalités
  15. Les pauvres seraient-ils encore plus pauvres dans les villes riches ?
  16. Inégalités territoriales : mieux se situer pour affiner ses politiques sociales
  17. Les taux de pauvreté des 100 plus grandes communes de France
  18. La pauvreté dans les arrondissements de Paris, Lyon et Marseille
  19. Connaître les pauvres en France : typologies
  20. « La pauvreté ne se limite pas à la périphérie des villes ! » – Louis Maurin
  21. Où vivent les pauvres ? L’Insee infirme définitivement la thèse de la France périphérique
  22. « La lutte contre la pauvreté passe par des ajustements locaux » – François Chérèque, inspecteur général des Affaires sociales, président de l’Agence du service civique
  23. Inégalités : quels enseignements tirer du classement des communes ?
  24. Villes, périurbain, rural : quels sont les territoires les moins favorisés ?
  25. « La mesure la plus fine possible de la pauvreté est fondamentale » – Daniel Zielinski, Unccas
  26. Pauvreté : les acteurs locaux expriment leurs besoins en matière d’observation sociale
  27. ATD Quart Monde se félicite de l’abandon du « taux de pauvreté ancré dans le temps »
  28. Comment les villes observent la pauvreté de leur territoire
  29. Journée mondiale du refus de la misère : lutter contre les discriminations fondées sur la précarité sociale

Notes

Note 01 Iris : îlot regroupé pour des indicateurs statistiques. Il constitue la brique de base en matière de diffusion de données infra-communales. Il doit respecter des critères géographiques et démographiques et avoir des contours identifiables sans ambigüité et stables dans le temps, indique l’Insee. Retour au texte

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