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Les candidats à la présidentielle contre l’obligation de travailler pour les bénéficiaires du RSA

Publié le 26/03/2012 • Par Anne Bariet • dans : A la une, France

Pancarte emploi
Fotolia
Les candidats à l’élection présidentielle sont vent debout contre la proposition du président sortant : que certains bénéficiaires du RSA socle (donc sans activité) soient astreints à 7 heures de travail hebdomadaire, sous peine de voir leur allocation réduite progressivement. Ils dénoncent plusieurs effets pervers.

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La cohésion de la société n'est plus une priorité

« Le travail doit être davantage récompensé que l’assistanat. » Nicolas Sarkozy a repris à son compte la proposition formulée en septembre 2011 par Marc-Philippe Daubresse, secrétaire général adjoint de l’UMP et ancien ministre des Solidarités actives, d’expérimenter de nouveaux contrats aidés pour les allocataires du revenu de solidarité active (RSA).
Car « le RSA n’est pas suffisant pour réintégrer les gens au travail », estime le chef de l’Etat.

Concrètement, il propose que certains bénéficiaires du RSA socle (donc sans activité), créé en 2009, soient astreints à 7 heures de travail hebdomadaire, sous peine de voir leur allocation réduite progressivement.
Des sanctions qui seraient infligées par les conseils généraux, en charge de la prestation.

Crise de l’emploi – La proposition est loin de faire l’unanimité. Mais à différents degrés. Si le Modem, tout d’abord, rejette le caractère obligatoire de cette mesure, il ne s’oppose pas au travail des bénéficiaires du RSA, qui permettrait, selon Jean-François Martins, directeur de la communication de François Bayrou, « de lutter contre la désocialisation ».
Au Parti socialiste, en revanche, on s’oppose à cette mesure car on considère que le problème ne se situe pas au niveau du RSA, mais du marché du travail, toujours en crise.

Où trouver ces emplois, s’interroge également Jean-François Baillon, vice-président (Europe Ecologie-Les Verts) au conseil général de la Seine-Saint-Denis, chargé de la solidarité et de l’insertion : « Dans mon département, nous avons 75 000 allocataires du RSA. Qui peut nous faire croire qu’il va y avoir 525 000 heures de travail disponibles ? »
La « grande majorité des allocataires souhaitent travailler, confirme Martin Hirsch, le créateur du RSA, mais on ne peut pas leur proposer de travail. » Près des 2/3 d’entre eux sont d’ailleurs à la recherche d’un emploi, selon une enquête de la Dares, publiée en mars 2012.

Surtout, les candidats dénoncent plusieurs effets pervers. François Hollande pointe des effets de substitution, l’insertion des allocataires du RSA se faisant au détriment d’autres demandeurs d’emploi.
« Les postes proposés, qu’il s’agisse de l’accueil du service public ou de la surveillance des sorties d’école, sont actuellement occupés par des personnes bénéficiant de contrats d’une vingtaine d’heures », indiquent les socialistes.

Travail au noir favorisé – En outre, le PS craint des effets d’aubaine. Cette activité permettrait à l’allocataire de gagner 130 euros de plus par mois, en cumulant le RSA avec son salaire (815,79 euros au total pour une personne seule).
Soit un coût horaire de 4,64 euros de l’heure (pour 28 heures de travail mensuel). Bien en deçà du Smic horaire fixé, lui, à 9,22 euros brut. Par conséquent, cette mesure pourrait conduire certains employeurs à privilégier une personne plus faiblement rémunérée.

Avec le risque, selon le Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) et EELV, de favoriser le travail au noir. « Avec les frais de déplacement, ou autres frais professionnels, l’allocataire peut voir ses revenus diminuer.
Mieux vaut ne pas être déclaré », indique un porte-parole d’Europe Ecologie-Les Verts. D’autant que selon le Front national, l’instauration de contreparties au RSA serait « impossible à organiser » au cas par cas.
L’extrême droite préférant en effet « réserver cette aide sociale aux seuls Français ». Or, actuellement, toute personne titulaire depuis au moins 5 ans d’un titre de séjour autorisant à travailler peut y prétendre.

Renforcer l’accompagnement – Pour autant, comment améliorer le dispositif ? Deux rapports publiés l’an passé ont mis en garde contre les effets limités du RSA sur l’emploi, notamment en raison du manque d’accompagnement et de formation des bénéficiaires. Il s’agit de celui de la Cour des comptes de juillet 2011 et du rapport final du Comité national d’évaluation du RSA de décembre 2011.

Ainsi, reprenant à son compte le constat des experts, EELV milite pour la mise en place de parcours professionnalisants, débouchant sur une certification ou un diplôme, véritable passeport pour un « emploi durable », selon Jean-François Baillon.

Plus prudent, François Bayrou estime qu’une évaluation de l’expérimentation du contrat unique d’insertion, menée actuellement dans une quinzaine de départements [lire l’encadré ci-dessous], est nécessaire avant de généraliser un tel dispositif.
Quant au Parti socialiste, il vise la création de 150 000 emplois d’avenir dans le secteur non marchand, calqués sur le modèle des emplois-jeunes de 1997.

Une mesure déjà testée dans 16 départements

Proposé par les conseils généraux aux personnes éloignées de l’emploi, le contrat de 7 heures hebdomadaires, voulu par Nicolas Sarkozy, est d’ores et déjà expérimenté dans 16 départements, tous volontaires(1). Il devrait faire l’objet d’une évaluation fin 2012. Il s’agit de contrats uniques d’insertion, renouvelables dans la limite de 2 ans et réservés au secteur non marchand. Comme pour tout contrat aidé, l’employeur doit mettre en place des actions d’accompagnement et désigner un tuteur. Mais il n’est pas tenu d’organiser des actions de formation. Ces contrats sont cofinancés par l’Etat et le département, le premier apportant le financement complémentaire de l’aide à l’employeur fixée à 95 % du Smic brut. Nicolas Sarkozy évalue la généralisation de cette mesure à 500 millions d’euros pour l’Etat. De son côté, l’Institut de l’entreprise, un think tank qui réunit des dirigeants d’entreprises, table sur un montant compris entre 0,8 et 1,5 milliard d’euros.

« Il est temps de rééquilibrer les droits face aux devoirs » selon la Fnars

« Les allocataires du RSA sont des personnes en difficulté : des mères seules avec de jeunes enfants, des individus ayant des problèmes de santé, des chômeurs – notamment en zones de désertification industrielle. Ils sont allocataires du RSA parce qu’ils ne parviennent plus à accéder à l’emploi et non parce qu’ils ne le veulent pas. Ils sont seulement 600 000, aujourd’hui, à toucher le RSA tout en exerçant une activité, alors que le dispositif en prévoyait initialement trois fois plus. Il faut porter l’effort sur l’accompagnement des personnes. L’expérience de nos associations montre qu’une sur deux trouve un emploi ou une formation lorsqu’elle est sérieusement accompagnée, via l’insertion par l’activité économique, par exemple. Or, la réalité c’est que Pôle emploi, qui doit prendre en charge la majorité des personnes bénéficiaires du RSA, n’a pas les moyens de le faire. Très peu de propositions leur sont faites, en matière d’emploi comme de formation. Il est temps de rééquilibrer les droits face aux devoirs. »

Matthieu Angotti, directeur général de la Fnars

Notes

Note 01 Alpes-Maritimes, Hautes-Alpes, Aveyron, Charente-Maritime, Côte-d’Or, Maine-et-Loire, Manche, Marne, Haute-Marne, Bas-Rhin, Haut-Rhin, Rhône, Savoie, Haute-Savoie, Vendée, Val-d’Oise. Retour au texte

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Les candidats à la présidentielle contre l’obligation de travailler pour les bénéficiaires du RSA

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Pad

04/04/2012 11h15

Non seulement le Président est un agité mais encore perd-il la boule ! A-t-il déjà été un RSA-iste pour tenir de tels propos ? Comment peut-on imaginer qu’une personne en deçà du seuil de pauvreté puisse se considérer « assisté » en touchant le RSA ? Je suis un cadre senior qui va bientôt être au RSA faute que le principe de solidarité national soit appliqué en matière de chômage. Je subis de plein fouet non seulement la crise mais aussi la discrimination faite aux vieux qui coûtent chers en faisant fi de leur expérience. Quant aux sanctions, autant se tirer une balle dans la tête.

J’ai déjà un train de vie réduit mais lorsque je serai au RSA, chaque euro sera dispensé au minimum vital, aux besoins de première nécessité, et tout un pan de ma vie va disparaître. L’assistanat est provoqué et subi, pas voulu et accepter. La réintégration des gens au travail ne passera pas par sept heures de travail hebdomadaire mais par une reprise du marché économique et par une véritable action de Pôle Emploi qui se cantonne soit à faire du pur administratif soit à se disperser sur des terrains qui n’ont plus rien à voir avec le demandeur d’emploi.

Alors, je m’interroge. A ma recherche d’emploi, j’y consacre entre huit et dix heures par jour (et nuit) : 1207 candidatures en un peu plus de deux ans, 98 entretiens dont un tiers pour lesquels le recruteur ne donne pas suite, proactivité sur les entreprises quand La Maison de l’Entreprise et de l’Emploi veut bien m’en laisser le temps et les moyens, veille juridique, normative, technique, réglementaire, administrative… sur mon domaine de stratégie de recherche et mon domaine de compétences, gestion (tableaux de bord et reportings). Où vais-je caser ces sept heures tandis que je tente de maintenir quelques activités personnelles pour garder la forme morale et physique et ne pas être totalement en marge de la société ? Ce qui m’insupporte le plus : n’être d’aucune valeur ajoutée alors que je dispense autant d’énergie. Effectivement, le calcul est limpide : où est le potentiel de travail ? Que gagne-t-on à remplacer des 20h-istes par des RSA-istes socle ? Et ce fameux marché caché qui représenterait 70 à 80 % du potentiel d’emplois : s’il y avait une volonté de le rendre visible, il n’y aurait plus de chômeur… s’il existait vraiment et non être un leurre, une carotte qu’on agite !

Quant à l’aubaine pour les employeurs, de qui se moque-t-on à parler de « travail » quand il est moitié moins rémunéré qu’un SMICard. Finalement, avec mon Bac+5 et plus, je serais plus gagnant à balayer le trottoir à condition que je ne fasse pas peur au recruteur ! Car il réagit ainsi quand on se présente à un poste de qualification moindre. Une honte. Un gâchis.

Enfin, sur la question de l’accompagnement et de la formation, j’en fais un constat amer. De l’accompagnement reçu, aucune valeur ajoutée de la part du coach, aucun investissement ni aucun engagement tenu de sa part ; le coach répond à un marché-cadre avec Pôle Emploi en faisant lui aussi que de l’administratif ; bref, de l’argent jeté par les fenêtres. A la mi-février, en entretien de suivi PPAE, Pôle Emploi m’a proposé un nouveau support d’accompagnement : j’ai répondu en termes de compétences, valeur ajoutée, pragmatisme, objectifs concrets ; depuis, aucune suite, silence de mort, ainsi met-on cet organisme au pied du mur (eh oui, un senior est enquiquinant par son expérience, il est difficile de lui faire avaler des couleuvres !). Quant à la formation, la toute petite formation qualifiante que j’ai sollicitée auprès de Pôle Emploi pour consolider un aspect de mon profil (en regard de plusieurs candidatures) m’a été refusée faute qu’elle soit inscrite sur la liste Pôle Emploi. Donc, en la matière, commençons par valider le sérieux des cabinets accompagnateurs et supprimer la liste restrictive de formations (ne suffit-il pas de justifier le bien-fondé d’une formation ?).

ALIMAS1

09/04/2012 09h48

(09A472B01). GOUVERNER, C’EST DÉCIDER POUR PERMETTRE D’AGIR ET/OU DE RÉAGIR.

1). j’apprends que vous êtes un «cadre SENIOR» et je perçois beaucoup d’amertume voir d’injustice de la part de la société et surtout des entreprises, à vous cantonner dans cette situation de chercheur d’emplois, alors que vous, vous vous estimez à un niveau de compétences professionnelles, que vous décrivez comme un potentiel d’expériences acquises, pouvant encore intéresser les employeurs.

2). Malheureusement, ce que vous, vous vous estimez, ne semble pas correspondre aux besoins du marché du travail et aux nécessités économiques, techniques, technologiques et méthodologiques du moment. Quand vous écrivez : «…Je subis de plein fouet, non seulement la crise, mais aussi la discrimination faite aux vieux qui coûtent cher…». Vous pointez là, le cœur du problème. Votre génération a fonctionné sur le principe d’évolution à l’ancienneté, que l’on a aussi nommée : «LE PRINCIPE DE PITTER».

3). L’acquisition d’un niveau d’études (BAC + 5, acquis dans votre cas, il y a au moins 30 ans ou plus) et l’avancement en grade par l’ancienneté, ne détermine absolument pas une garantie de compétences et performances professionnelles actualisées, en cohésion, cohérence et concordance, avec les besoins, techniques, technologies et méthodes nouvelles. Mais ce qui est plus discriminant (comme vous dites, pour ce qui vous concerne), l’est aussi pour ceux qui démarre leur vie professionnelle. Le salaire que vous touchez est en effet, pour beaucoup d’entreprises, sans commune mesure avec ce que vous faites réellement ! Oui, vous avez raison ! Les vieux coûtent cher !

4). Bien des jeunes, qui ont leur avenir à construire (professionnel, familial, social, etc. …) sont aujourd’hui confrontés, non seulement parce qu’ils ne trouvent pas à être employés, mais aussi parce qu’ils trouvent sur le chemin de l’emploi, l’obligation d’accepter des postes remplaçant les anciens en étant bien moins payés qu’eux ! Pourquoi ? Tout simplement parce que les anciens confondent ce qu’ils savent bien faire sûrement, mais qui en fait, est de la «routine» qui n’est même pas transmutables, car dépassée par les techniques, technologies et méthodes modernes.

5). Alors, cette proposition de travailler au moins 7 heures par semaine, pour ne pas se décourager et tenter de rester dans la course ou d’en changer, ne me paraît pas du tout incohérente et pour le moins, ne vous autorise pas d’écrire que Nicolas SARKOZY perd la tête ! Je pense même que pour l’avenir, il ne faudra pas attendre d’être au chômage pour accepter des périodes de déclassement et de reclassement. Je vous invite à lire ce qui suit.

(09A472B01). LA RÉVOLUTION NUMÉRIQUE EST EN MARCHE ! Tous les maillons de la chaîne sont et seront concernés : Instruction, formation, emploi, travail, chômage, expérience, compétence, routine, changement, etc. … ! Je ne connais pas le monde du travail dans la fonction publique mais, ce dont je peux vous témoigner, c’est de l’extraordinaire évolution pour ne pas dire révolution des conditions de travail dans le monde privé, dues essentiellement au numérique. La révolution numérique bouscule considérablement le bien-être des personnes entre deux-âges que l’on nomme les SENIORS (à partir de 45 ANS), et ils sont des millions … ! Comparez-vous, amis de la fonction publique protégés du chômage par vos statuts et imaginez un peu le stress des SENIORS du privé, à partir du témoignage ci-après :

1). Aujourd’hui, le «travailleur humain» le moins cher est encore plus cher que «le travailleur numérique» capable de le remplacer. Nul emploi ne se crée ou ne se garde pour le seul plaisir d’occuper quelqu’un, sauf dans la fonction publique. Travailler plus pour gagner plus selon ses besoins pour un jeune, ne s’oppose pas avec travailler moins pour aller plus loin selon ses besoins, pour un ancien. Les anciens ont-ils, aujourd’hui, les compétences, la résistance et les performances dont les entreprises ont besoin, compte tenu de la compétitivité mondiale économique et financière ?

2). Il faudrait même ajouter que pour beaucoup d’entre eux, ce qu’ils ont à transmettre aux niveaux technique, technologie et méthodologie, n’est même plus d’actualité ! Pourquoi voulez-vous qu’un responsable fasse travailler plus, plus longtemps ou plus cher en heures supplémentaires, une personne de plus de 45 ans, quand il peut, soit faire travailler un jeune pour moins cher, soit un robot le remplaçant avantageusement ? On ne court pas un 100 mètres à 45 ans comme on le courait à 20 ans ! Par contre, confier un travail de gestion administrative à un jeune de 20 ans et continuer à faire travailler un ancien sur une activité pénible est à mon sens, paradoxal !

3). La véritable évolution pour ne pas dire «rupture», c’est quand les seniors accepteront un Déclassement de leurs emplois en activités réduites, plutôt que du chômage partiel ou complet ou une retraite prématurée. C’est quand les entreprises, les partenaires sociaux et les pouvoirs publics négocieront des emplois de seconde carrière à partir de 45 ans, permettant aux anciens de travailler moins pour aller plus loin, mais aussi de gagner moins en activité réduite, au bénéfice des jeunes, pouvant dès lors travailler plus pour gagner plus, sans subir le rouleau compresseur, destructeur et démobilisateur du salaire et promotion à l’ancienneté.

4). N’étant plus ou pas dans la performance, la création, l’innovation, les anciens devraient compenser, le moment venu, la diminution de leurs revenus professionnels, par l’utilisation de leurs investissements et placements financiers pendant leur temps de pleine activité. De ce principe découlerait la capacité pour l’entreprise de transférer les sommes, jusque-là affectées aux salaires et formations des anciens, sur les revenus et formations des jeunes. C’est regrettable mais fréquent : Quelques années avant le départ en retraite d’un salarié, son employeur est moins enclin à investir en lui et le salarié est moins motivé à apprendre des méthodes nouvelles, peut rentables pour les années qui lui reste à travailler.

5). Plusieurs facteurs interviennent ou interviendront dans la météorologie du climat et bien-être social à venir :
a). Le chômage de millions de salariés qui voudront plus et mieux mais n’ont pas et n’auront jamais de capacités personnelles à faire plus et mieux.
b). La substitution de millions de travailleurs humains par la robotique, l’automatique, l’informatique, la bureautique, inéluctable sur tous les maillons de la chaîne de valeur des produits et services en concurrence mondiale (surtout pour les entreprises qui vont recevoir des aides financières de l’État sous condition de ne pas licencier et de ne pas délocaliser !…) et devront donc trouver des substituts sur les coûts de production.
c). Les cotisations obligatoires pour les retraites et charges sociales qui vont être les leurs et de plus en plus lourdes dans les années à venir, conséquences :
d). De la faillite programmée du système de retraite par répartition.
e). De l’allongement de la période de vie en retraite.
f). De la réduction du nombre d’actifs cotisants.
g). Du grand nombre de personnes dépendantes, en particuliers celles atteintes de la maladie d’Alzheimer.

6). Nous n’avons pas su ou voulu transmettre à nos jeunes, les valeurs et le patrimoine qui forgent l’identité collective. Si les anciens ne changent pas, nous serons probablement la 1ère génération qui transmettrons moins à la suivante, que ce qu’elle a reçu de la précédente. Nous avons négligé d’enseigner à nos enfants : Le courage, la lucidité, le sens de l’effort, le goût de la responsabilité.

7). L’expérience ne doit pas être confondue avec la routine. L’expérience est l’acquisition de savoir, de faire et de savoir-faire et refaire renouvelés, pour savoir-être, savoir-vivre et faire-savoir tout au long de notre existence. L’expérience doit être évaluée, confrontée, consolidée pour s’assurer des capacités, aptitudes, prédispositions, croyances et savoirs, (savoirs de base proprement dit (lire, écrire, parler, compter, calculer, etc. … dans une ou plusieurs langues), savoir-faire, savoir-être, savoir-vivre, etc. …), expériences, compétences, ressources réelles ou différées (financières, matérielles, temporelles, physiques, manuelles, intellectuelles, naturelles, culturelles, cultuelles, etc. …) à faire savoir et savoir transmettre. Quarante ans de compétences et d’expériences renouvelées ne sont pas comparables à quarante ans de routines à bien faire peut-être, mais à ne pas progresser, sûrement ! Le monde change très vite ; bien faire son travail ne suffit plus. Il est économiquement, socialement et financièrement parlant, de notre intérêt pour tous de changer notre façon de penser.

8). Aujourd’hui, l’expérience individuelle des anciens est souvent confrontée avec l’inovation. L’innovation, la diversité, les besoins sont tels que le temps d’apprendre et comprendre une chose, elle est déjà chevauchée voire dépassée par la prochaine. La routine est le cancer du progrès. Bon nombre d’employeurs et de travailleurs privés et publics confondent expérience et routine. Une vie qui passe sans que rien de nouveau ne s’y fasse ou ne s’y trace, est une existence finie avant d’avoir fini de vivre ! Il est fondamental d’anticiper, de se diversifier, de se renouveler, de former et de se former en permanence aux techniques, technologies et méthodologies nouvelles, pendant les phases de plein emploi, de croissance, tout au long de la vie active et surtout avant d’envisager le chômage ou la mise en retraite anticipée.

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