Plus d’antennes de téléphonie mobile à moins de 100 mètres d’une école, d’une crêche, d’un établissement de santé ou d’une maison de retraite. C’est la mesure radicale que vient d’adopter la ville de Perpignan. Un arrêté municipal du 7 juin interdit désormais toute implantation nouvelle dans le pourtour de près d’une centaine d’établissements accueillant des enfants, des personnes âgées ou des malades. Les antennes existantes, elles, ont trois ans pour disparaître. La municipalité a ainsi opté pour une lecture stricte du décret du 3 mai 2002 relatif aux valeurs limites d’exposition du public aux champs électromagnétiques. « Nous avons voulu répondre à l’inquiétude de la population, indique Philippe Maréchaux, chargé de mission au cabinet du maire de Perpignan. La question de l’impact supposé des rayonnements électromagnétiques sur la santé revient dans toutes les réunions organisées dans les quartiers et à fait l’objet de plusieurs pétitions. En attendant que le législateur tranche dans un sens ou dans l’autre, nous avons choisi d’appliquer le principe de précaution ». En complément de l’arrêté municipal, une charte sera proposée aux opérateurs. Parmi les mesures envisagées : une cartographie des équipements installés et une mesure régulière (trois fois par an) du niveau de champ électromagnétique sur la ville. « L’objectif est d’améliorer la transparence, souligne Philippe Maréchaux. Si la loi change, nous devons être en capacité de réagir rapidement. Cela suppose une connaissance du parc dont nous ne disposons pas actuellement ».
Jean Lelong
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