Le ministre délégué au Budget a affirmé mercredi qu’il était « grand temps que la décentralisation soit aussi l’occasion de maîtriser la dépense locale ».
« L’Etat est devenu le premier contribuable local. Il est prêt à assumer ses engagements pour financer la décentralisation, mais il est grand temps que la décentralisation soit aussi l’occasion de maîtriser la dépense locale », a déclaré Jean-François Copé à l’Assemblée nationale en réponse à une question de la députée UMP Arlette Grosskost (Haut-Rhin).
Auparavant, répondant à Augustin Bonrepaux (PS, Ariège), Jean-François Copé avait souligné que « le premier poste de dépenses budgétaires » de l’Etat était « le soutien aux collectivités locales et au financement de la décentralisation » avec un montant de 80 milliards d’euros.
Il a indiqué que la « commission d’évaluation des charges, composée de députés de droite comme de gauche » avait « validé les modalités de compensation de la décentralisation à l’euro près ».
S’agissant du RMI, le gouvernement « est allé au-delà » et a « fait un premier chèque de 450 millions d’euros pour les départements », a ajouté Jean-François Copé, précisant que le Premier ministre avait décidé la semaine dernière de « le prolonger en 2005, 2006 et 2007 ».
Une polémique oppose la droite et la gauche depuis plusieurs mois sur la fiscalité locale. La première reproche à la seconde, qui dirige 20 des 22 régions métropolitaines, d’avoir fait « exploser » la fiscalité. De son côté, la gauche accuse le gouvernement de « désengagement massif de l’Etat ».
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