Dominique de Villepin a présenté le 22 mai des mesures concrètes, mais modestes, pour attirer les investisseurs étrangers en France, lors d’un séminaire gouvernemental sur l’attractivité.
Le Premier ministre a annoncé une trentaine de mesures nouvelles pour « améliorer au quotidien, dès cette année, l’attractivité de la destination France ». Ces mesures visent à améliorer l’accueil, en France, des entreprises étrangères et de leur personnel, en simplifiant leurs démarches administratives, mais aussi à favoriser le retour des Français « de qualité » de l’étranger, où ils sont un million à travailler. Les entreprises étrangères, leurs cadres et leurs familles, auront désormais « un seul et même interlocuteur ».
Très « concrètes », ces mesures n’ont cependant « rien de spectaculaire », reconnaît-on à Matignon, après celles que le gouvernement a déjà annoncées pour augmenter le crédit impôt-recherche, alléger l’impôt sur le revenu ou créer les pôles de compétitivité. Quelque 85 mesures de ce type ont été prises au cours des deux dernières années.
La capacité de la France à attirer des entreprises étrangères est, depuis la fin des années 1990, une préoccupation récurrente, avec la multiplication des délocalisations d’entreprises. Il s’agit d’attirer des entreprises qui peuvent indifféremment choisir de s’installer à Londres, Paris ou Madrid. La France aurait perdu chaque année environ 13.500 emplois entre 1995 et 2001, selon une étude de l’Insee de juin 2005. En 2005, les investissements directs étrangers en France (y compris ceux des filiales de sociétés françaises à l’étranger) ont quasiment doublé, à 38,3 milliards d’euros, après 19,6 milliards en 2004.
Mais en terme de création ou maintien d’emplois, les chiffres sont stables. Selon l’Agence française pour les investissements internationaux (AFII), les investissements étrangers en France ont progressé de 12,4% en 2005, au niveau « record » de 664 projets, alors que le nombre d’emplois générés n’a pas évolué, à environ 33.300. La France a perdu cinq places en 2006, à la 35ème place, dans le classement sur la compétitivité des pays établi par l’Institute for Management Development (IMD).
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