Des élus PS de Midi-Pyrénées vont demander au préfet de région d’organiser une table ronde avec les représentants des collectivités locales sur le projet d’externalisation du centre d’appels SFR de Toulouse, ont-ils annoncé le 27 juillet.
« Nous demandons à l’Etat de faire pression sur la société SFR pour réouvrir le dialogue social, puisque celui-ci est totalement fermé sur le terrain, et ainsi reporter l’externalisation du site », a déclaré la députée Catherine Lemorton, à l’issue d’une rencontre le 27 juillet d’élus socialistes avec des représentants de l’intersyndicale du site SFR de Toulouse.
« Même si l’Etat n’a pas à se mêler des affaires privées, cette entreprise a bénéficié d’aides fiscales, notamment au titre du bénéfice mondial consolidé à hauteur de 4 milliards d’euros sur 7 ans », a estimé Catherine Lemorton.
Dans un courrier transmis le 25 juillet au ministre du Budget Eric Woerth, Gérard Bapt, député de Haute-Garonne, a ainsi rappelé que lors de son installation à Toulouse, SFR (alors dénommée Cegetel) « avait reçu 7,5 millions de francs de la région au titre de la formation des salariés et que la mairie de Toulouse a apporté une aide directe de l’ordre de 500.000 euros ».
Le président (PS) du conseil général de Haute-Garonne, Pierre Izard, a de son côté regretté dans un communiqué que « le Premier ministre ne s’engage pas à intervenir pour demander à SFR de retirer son projet » et a « déploré cette passivité face à une telle mise en cause de l’emploi et des conditions de travail des salariés ».
La direction de SFR entend transférer trois de ses centres d’appels, soit 1.900 salariés, à deux sous-traitants : Teleperformance pour Lyon (582 personnes) et Toulouse (724 personnes), et la Division Arvato Services (filiale du groupe allemand Bertelsmann) pour Poitiers (571 personnes).
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